Le peuple: monnaie d’échange

Un philosophe a dit : ”le privilège des gouvernants c’est d’assister aux catastrophes du haut de leurs tarrasses”.

Dans la configuration socio-politique algérienne qui prévaut ces derniers mois et même de tout ce qu’a vécu l’Algérie (Pouvoir contre islamisme), les seuls tués ne sont que des citoyens simples et anonymes.

Bien gardés dans leurs palais, nos soi-disants gouvernants ne s’en soucient guère des faux ou des vrais barrages, des citoyens assassinés, des femmes violées, des enfants traumatisés, des attentats kamikazes en vogue. Ils ne savent même pas quel est le prix du lait, de la patate (jusqu’à ce qu’elle devienne leur honte actuelle).

Pis, ils endossent la responsabilité au Peuple parce qu’il a des ‘’mauvaises habitudes alimentaires’’ ! Comme si nos (cons) citoyens ne voudraient pas manger de la viande fraîche et de luxueux fruits exotiques. Mais, la poche d’un Algérien simple est mieux connue par lui-même.

Les responsables, à leur tête le Chef du gouvernement, “s’irresponsabilise” et accuse et les journalistes et les citoyens de médisance et de perturbation de l’ordre public, parce qu’ils ont un doute (cultivé par eux-mêmes) sur l’état de santé du Président.

Comme si les citoyens, n’ont pas droit à l’information. Tandis que le pervers cheb Mami a le droit de savoir comment va son ami Boutef. Privilège incompris et somme toute louche.

Le ramadhan cette année tombe mal en point. Un énième cheveu dans la soupe mal famée des Algériens. Il advient juste avec la rentrée qui s’annonce des pires. A la crise économique, le pétrole qui est à 73 $ le baril, les salaires ne seront augmentés qu’en début de janvier 2008, s’ajoutent les attentats les plus meurtriers après leur fameuse réconciliation chantée avec plus d’ardeur encore, sous la fumée encore soufflante des forêts ravagées par le feux donnés par les militaires.

Les feux tuent. Les kamikazes tuent. La misère tue. Ceux qui sont morts, ce ne sont que des citoyens qui n’aspirent qu’à un minimum de dignité. Les responsables des hautes sphères, dans leurs villas bien gardées, dans leurs voitures blindées, sont hors d’atteinte. Au palais du gouvernement le 11 avril passé, à Batna le 6 septembre et à Dellyse le 8 septembre, qui étaient tués ?

C’est les anonymes qui n’ont rien compris même à leur mort. Pour tirer leur épingle du jeu malsain qui leur donne tous les privilèges, ils accusent la main étrangère de ne plus vouloir que l’Algérie (102eme sur 117 pays à l’échelle du développement social) revienne sur l’échiquier des nations bien aspectées. Comme si nous étions sur ce même échiquier une période passée ! Mais quand l’étions-nous ?

Chers concitoyens, avec la nouvelle mode de mourir, à qui le tour ? Inutile de faire attention. Le kamikaze est partout autour, mais loin de ceux qui fabriquent nos misères.

Noufèl

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