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Mais au-delà de cette mobilisation, les Algériens ont surtout voulu adresser un message fort symbolique aux autorités du pays. En l’occurrence, il serait scandaleux, voire suicidaire de persister à maintenir la politique de réconciliation face à des terroristes qui ont juré de mettre à feu et à sang le pays.
Le GSPC a revendiqué hier les attentats perpétrés jeudi et samedi, l’un contre la personne du président de la République à Batna et le second contre une base navale des gardes-côtés à Dellys. Dans les deux cas, les terroristes ont surtout voulu prouver qu’ils disposaient encore d’une puissance de frappe assez importante au point d’atteindre la première institution du pays. C’est aussi une façon de frapper les esprits, surtout après avoir essuyé des revers lors d’opérations de l’ANP, notamment en Kabylie et à l’est du pays.
Hier, les Algériens choqués par cette recrudescence de la violence islamiste sont sortis dans la rue pour dire non au terrorisme. Ils ont réaffirmé leur courage et leur détermination à braver ceux qui, malgré la main tendue de l’État, continuent à semer la mort en Algérie. Mais au-delà de cette mobilisation, les Algériens ont surtout voulu adresser un message fort symbolique aux autorités du pays. En l’occurrence, il serait scandaleux, voire suicidaire de persister à maintenir la politique de réconciliation face à des terroristes qui ont juré de mettre à feu et à sang le pays.
La lutte contre le terrorisme a été relancée depuis le 5 juillet dernier par le président Bouteflika. Plusieurs réseaux de soutien ont été démantelés et d’importants groupes armés anéantis. Mais cette stratégie, qui a vu le redéploiement des services de sécurité sur le terrain, est appelée à être accompagnée par une nouvelle politique de communication où médias lourds et presse écrite sont condamnés à jouer un rôle essentiel.
Il est inconcevable de rester les bras croisés face à la propagande du GSPC qui, à travers Al-Jazeera, certains médias du Moyen-Orient et de l’Internet, parvient à semer l’intox, le mensonge et manipuler de jeunes Algériens pour rejoindre les maquis. C’est aussi cela le sens du message adressé hier par les centaines de milliers d’Algériens qui aspirent à vivre un jour dans un pays en paix.
Amine Allami
