Les boites de nuit de Riadh El Feth vont être fermées

septembre 21st, 2008

Les boites de nuit de Riadh El Feth vont être fermées

Trafic de bateaux de luxe au port d’Alger

septembre 21st, 2008

Trafic de bateaux de luxe au port d'Alger

LE SALAIRE DU DÉSHONNEUR

septembre 20th, 2008

Ce n’est plus un Parlement mais un comice de maquignons politiques où l’on se beurre frauduleusement. Ah ! La belle affaire des 30 millions mensuels… Une largesse douteuse pour acheter de futures docilités. Passez votre chemin, vous les doux pèlerins de l’éthique. Sympathiques rêveurs à la conscience inquiète par tant d’injustices. Car l’ordre des choses dicte désormais qu’un député vaut bien 25 smicards.

C’est-à-dire bien plus qu’une blanche, qui, elle, n’en compte que deux noires en musique. C’est que dans l’Algérie de 2008, l’on ne joue qu’à l’orphéon cette fanfare qui, loin d’adoucir les mœurs politiques, exacerbe l’arrogance des puissants. Ceux qui s’autorisent des somptuosités avec l’argent public afin de circonvenir tout ce qui entrave leurs desseins. Curieuse république où des députés sont «contraints» de s’enrichir par ordonnance, eux qui n’en demandaient pas tant. Une divine baraka qui, l’on s’en doute, n’est pas innocente.

De celle qui, justement, ne touche que les «élus» alors que les damnés de la soupe populaire en sont réduits à l’incantatoire patience. Entendons-nous bien : ce n’est pas tant la hauteur de la rémunération qui fait problème (d’ailleurs un manager d’entreprise et un cadre peuvent bien en exiger autant sinon plus), mais plutôt le dévoiement d’une vocation : la politique. En effet, pourquoi rétribuer en biens matériels et d’une façon scandaleuse un engagement qui, à l’origine, prétend servir une cause ? Le bien public, disent-ils 30 millions. Un montant indécent chaque fois qu’il est rapporté au seuil de la pauvreté nationale. Plus que parlant en terme d’écart dans les revenus, il est hurlant par son injuste caractère.

En effet, ne représente-t-il pas deux années de dur labeur pour un manœuvre du bâtiment ? L’on devrait même s’amuser (le verbe est impropre pour évoquer la tragique iniquité) à multiplier les comparaisons entre l’électeur virtuel, mais smicard effectif, et le député fantôme, mais nanti d’un réel compte en banque. Grosso modo, ce dernier percevra annuellement l’équivalent de 25 annuités de celui qu’il prétend représenter.

Et mieux (ou pire ?) encore, il accumulera en une mandature le revenu de cinq générations (125 ans) d’ouvriers ! Une générosité démesurée qui n’a, hélas, heurté que quelques consciences de parlementaires. Au moment où, dans sa majorité, cette chambre d’eunuques s’inclinait, par reconnaissance du ventre, devant cette fastueuse dotation, il s’en est trouvé heureusement quelques groupes de députés (RCD et PT) pour qui se «reclassement financier» sentait non-seulement le soufre mais finirait bien par laminer le peu de crédit dont ils pouvaient encore se prévaloir. Or, leur «non» bien que souligné par leurs déclarations est toujours soluble dans leur présence au Parlement. En somme, il n’est qu’un refus platonique tant qu’il ne sera pas suivi d’une démission.

Remettre des mandats pour n’avoir pas à cautionner d’abord la corruption rampante d’une institution et ensuite une feuille de route contestable à plus d’un titre, c’est désormais ce qui est attendu de ces courants dont on sait qu’ils sont en quasi porte-à-faux dans ce Parlement unanimiste. Une initiative inutile parce que minoritaire ? Sûrement en partie seulement, car en ces temps de grandes manœuvres, la moindre contestation a encore des chances de perturber le scénario final.

Autant supposer que Saïd Sadi et Louisa Hanoune ont opportunément une bonne carte politique à jouer. Quant aux autres familles politiques majoritairement peuplées de carriéristes, seul le dépit anxieux de quelques électeurs, inconnus d’eux, est en mesure de leur déciller le regard en leur décrivant la pitoyable réputation qu’elles traînent. Mais comment leur faire parvenir un tel massage si ce n’est à imaginer ces smicards blousés qui interpellent le mandataire de leur circonscription.

Ils pourraient lui écrire ceci… «Monsieur le député, depuis le printemps 2007, lorsque nous avions appris par les journaux que nous avions «voté» à notre insu et que, par conséquent, vous êtes notre nouveau mandataire chargé des lois de la République, nous ne sommes pas indignés outre mesure. Ayant depuis longtemps perdu le sens des saines colères, nous nous sommes fait une sagesse et une raison. Tout au plus, en vous évoquant entre nous, nous vous devinions si près de vos intérêts et votre carrière et si loin des préoccupations de ces électeurs virtuels que nous sommes.

Vous comprendrez donc aisément qu’il nous arrive souvent d’ignorer votre activité et jusqu’à oublier à la fois votre nom et le sigle du parti qui vous a envoyé jusqu’à Alger. Nous n’en souffrions pas de cette méconnaissance, car rien de bien grave ne risquait de nous arriver dans notre obscure bourgade où nous avions toute la latitude de faire et défaire la république chaque matin au gré de la lecture des journaux. Nous en étions même bien aise de pouvoir brocarder les princes et les valets qui nous gouvernent si mal et dont vous êtes, vous, leur obligé.

Il nous arrive même de nous payer de franches rigolades à la lecture des déclarations de ces «respectables» ministres qui planifient nos lendemains. C’est que, monsieur le député, nous sommes les seuls en compagnie de nos semblables, à voir passer quotidiennement le «lendemain» annoncé sans y déceler un seul changement. Rien de tel, voyez-vous, pour renforcer notre pessimisme. Nous qui avions renoncé depuis des lustres au radeau de vos promesses, nous sommes désormais disposés à accueillir le pire sans nous plaindre. Jusque-là, par conséquent, rien en vérité ne nous liait à votre destin personnel. Vous étiez un parlementaire parachuté contre notre bon gré dans notre circonscription.

Et vous résidez à plein temps dans la capitale, comme nous, nous trimons à temps plein pour survivre avec le revenu minimum. Que vous soyez défrayé grassement par la république, alors que nous émargeons dans la précarité, n’est pas le sujet central de notre malentendu. Celui-ci se nourrit avant tout de votre indifférence et votre déloyauté à l’égard des petites gens sans défense. Faut-il vous rappeler à ce propos que l’auguste institution où vous siégez n’est rien d’autre qu’une chambre d’enregistrement. Vous et la majorité des familles politiques n’aviez-vous pas voté des lois boiteuses ? Et même aviez accepté de légiférer sans débat subissant, comme ce fut le cas le 16 septembre 2008, l’humiliation du recours à l’ordonnance.

Que vous ayez tiré un profit substantiel pour votre statut ne vous rend qu’odieusement un peu plus impopulaires. Si, évidemment, ce dernier qualificatif a encore quelque sens pour vous. Ne vous croyant pas capable d’examen de conscience, nous sommes désormais tout à fait qualifiés pour décréter que vous n’avez jamais été député de la Nation mais uniquement hochet d’un pouvoir.

Sachant d’expérience ce que ce dernier réserve à chacun de ses courtisans, nous vous souhaitons, monsieur le député, bien du plaisir pour la suite de votre carrière…» Après avoir conclu leur courrier, ces épistoliers de province hésitèrent un moment avant de rajouter en bas de page : «…Dans l’attente d’une répudiation politique et du déshonneur public qui va avec, prenez acte, chers députés, de notre mépris pour la duplicité dont vous faites preuve.»

Boubakeur Hamidechi

OUF ! FIN DU SUSPENSE ET DÉLIVRANCE !

septembre 20th, 2008

C’est officiel. La révision de la Constitution passera par l’APN.

En coup de vent !

Merci ! Merci du fond du cœur ! En annonçant semiofficiellement la candidature de Boutef’ à la succession de Abdekka, vous nous délivrez enfin. Parce qu’avant cette annonce, je ne vous le cacherais pas, l’Algérie tout entière baignait dans un épais suspense. Nous ne savions paaaaaaaas !

Nous nous interrogions avec de grands yeux arrondis : «Va-t-il se représenter ou non ?» Rien ne laissait présager une telle issue. Ni l’augmentation des salaires des députés. Ni le retour à la tête de certains médias d’hommes et de femmes spécialisés dans les élections propres et honnêtes.

Ni la remise des baguettes de chef d’orchestre au meilleur d’entre eux, le maestro, le prestidigitateur. Ni même les allusions publiques à des programmes quinquennaux à l’aboutissement desquels il veillerait personnellement. Rien ne trahissait une telle alternance au sommet et le remplacement d’Abdelaziz 1er par Si Abdelkader.

Et jusque-là, cette indécision troublante, cette absence de lisibilité faisait souffrir tout un peuple, près de 35 millions d’Algériennes et d’Algériens qui en oubliaient jusqu’aux affres de la flambée des prix en ce Ramadan, l’électricité qui se barre à toute heure, les bombes et les assassinats terroristes pour ne s’inquiéter que du geste de l’homme du palais. J’y vais ! J’y vais pas !

Maintenant, alhamdoulillah, il y va ! Délivrance ! Délivrance totale ? Pas tout à fait, je l’avoue. Déjà les rues algériennes bruissent d’une nouvelle inquiétude, d’interrogations tout aussi capitales que celle qui consistait jusque-là à se demander s’il se représentera.

Aujourd’hui, transparence pour transparence, et pour définitivement nous délivrer de tout substrat de suspense éreintant, il vous faut aller jusqu’au bout messieurs. Il vous faut achever cette œuvre grandiose en effaçant le dernier doute qui subsiste et qui pourrait, durant les six prochains mois, nous gâcher notre plaisir, voire même nous pourrir la vie.

Donnez-nous le score du vainqueur. Au moins, ça nous évitera la fastidieuse corvée du vendredi suivant le scrutin. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue… de plus belle.

Hakim Laâlam

Du vent en chtetha

septembre 20th, 2008

Chaque année, le problème se pose juste après manger. Pour 2008, après de savants calculs, la zakat el fitr vient d’être fixée à 80 DA par le miséricordieux ministère des Affaires religieuses, soit ce que le riche doit donner au pauvre pour qu’il le soit moins. 80 DA, soit le prix d’un frite-omelette-mayonnaise ou de deux tours de manège au parc zoologique de Ben Aknoun.

C’est dire que le monde musulman est bloqué sur des valeurs n’ayant plus cours, surgelé au VIIe siècle et refusant de télécharger les mises à jour ou de flasher son démo. Ne serait-il pas plus intelligent d’indexer la zakat sur le coût de la vie ou du baril de pétrole, de l’indice du Dow Jones ou de celui du Square Port Saïd ?

Non, puisque les exégètes considèrent encore comme hérétique tout écartement de la lettre et de la virgule, voyant dans les concepts « moderne » et « civilisé » des figures cryptées du diable. Le drame est que les religieux ont un poids de plus en plus grand dans les sociétés musulmanes et n’ont aucune prise sur les réalités socioéconomiques, peut-être parce que la majorité d’entre eux est payée par leurs Etats comme des fonctionnaires utiles.

Juste chargés d’émettre des fetwas pour gérer la société, à l’image des ces deux dernières, version fax, qui autorisent le mariage pour les fillettes mineures et condamnent comme « anti-islamique » le feuilleton turc Noor. Il n’y a pas grand-chose à faire. A part compter.

Pour ce Ramadhan, plus d’un million de demi de couffins ont été distribués aux nécessiteux, à près de 2000 DA chacun. Un prix raisonnable que devrait prendre en compte ceux qui ont la charge d’encadrer le bien et de disserter sur le mal.

Dernière question sur laquelle n’a pas encore délibéré la centrale de la morale collective : si on donne une pièce de 100 DA à un pauvre pour la zakat, est-il obligé de rendre 20 DA en monnaie ?

Chawki Amari

Hommages

septembre 20th, 2008

Ils sont très rares les hommes dont le curriculum vitae est une longue route droite, claire et nette ou une ligne ascendante jusqu’au sommet de la consécration et la chute normale, inéluctable dans la mort.

La plupart des hommes, (et nous ne retiendrons que les hommes célèbres, artistes, hommes politiques, chefs de guerre, car qui s’intéresserait à la biographie d’un chauffeur de la Rsta ou d’un contractuel de l’enseignement même en période de grève de la faim?) ont des cheminements sinueux, avec des tronçons éclairés lumineux, des passages obscurs entre des haies touffues, des traversées de tunnel (sans la Manche) ou des traversées du désert avec pour seuls compagnons leurs familles ou leurs intimes alors que dans les périodes de gloire, ils sont entourés, adulés, courtisés même selon leur fortune ou le poids de leur signature…

Effectivement, ils sont très rares les hommes célèbres dont l’enfance peut se prévaloir d’une originalité quelconque (à part E.A Poe qui a été trouvé accroché à la poitrine de sa mère morte ou Gengis Khan qui, orphelin, a dû fuir, très jeune, la vendetta d’un clan adverse), la plupart ont eu une enfance banale dans une famille modeste ou aisée entre un père indulgent et une mère entreprenante ou l’inverse.
On parle peu, en effet, de l’enfance des hommes célèbres à moins qu’ils n’aient écrit eux-mêmes leurs biographies (comme Gorki, Vallès…).

Ce n’est que quand ils s’engagent dans la vie active qu’ils attirent l’attention des autres: orateur célèbre, résistant héroïque ou artiste original dont les oeuvres font jaser dans les salons ou attirent une foule d’admirateurs.

Pour l’homme politique ou le chef militaire, le chemin est plus ardu: il peut connaître une gloire durable s’il arrive au pouvoir et qu’il peut distribuer des postes, des rentes ou des distinctions à ses thuriféraires, ou alors il peut connaître une gloire éphémère quand il passera dans les prisons ou sous les fourches caudines du pouvoir en place.

Il peut, après sa mort, connaître les louanges éternelles et insistantes de ses adversaires les plus féroces ou alors se voir reprocher un mot, une phrase, une attitude, composés bien des décennies avant sa disparition. Ferhat Abbas, premier président du G.p.r.a est de ceux-là: il a, toute sa vie, lutté pour l’émancipation politique et économique des gens de son pays.

Mais il l’a fait avec modération, sans empressement, sans démagogie. Il a connu la prison et l’humiliation du pouvoir colonial comme il connaîtra la reconnaissance des siens qui le portèrent (par calcul politique) à la tête de la plus haute instance du FLN. Attaché à la démocratie et à la transparence, il se verra, après l’Indépendance, marginalisé, mis en résidence surveillée par la force des baïonnettes. Il sera dénigré par les hérauts du pouvoir en place et mourra presque oublié. Chadli Benjedid, en plein congrès FLN, en apprenant son décès, se lèvera pour rendre hommage à ce grand homme reconnu comme tel, même par ses adversaires.

Invité en 1972, (dixième anniversaire de l’Indépendance) à un débat sur le plateau télé de la 2e chaîne française, il dira, après le visionnage des Chevaux du soleil, d’après Jules Roy, à son interlocuteur qui voulait l’amener à critiquer le régime des colonels: «Ces hommes ont été à l’école des humiliations et des prisons coloniales, ils ont su donner des leçons aux généraux sortis de Saint-Cyr…).» Le timbre émis par les services postaux n’est qu’une juste mais tardive reconnaissance du rôle que joua ce grand homme. A quand un timbre à la mémoire de Abane Ramdane?

Selim M’SILI

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