Désapprendre au monde l’Algérie de la violence
On s’attend toujours en Afrique à ce qu’un pays organisateur d’événement sportif international occupe l’une des trois premières places au classement général. L’Algérie n’a pas dérogé à cette tradition, et devait même, à une médaille près, occuper la première place.
Mais au-delà de cette victoire, au demeurant engageante pour les sportifs de toutes les disciplines et pour les amateurs de compétition sportive, il y a une autre victoire que notre pays vient de remporter en abritant, dans des conditions impeccables d’accueil et d’organisation, un grand événement continental. Le témoignage, à ce dernier titre, du président du Comité international olympique (CIO), et surtout sa perception des perspectives qui s’ouvrent pour l’Algérie en matière d’organisation d’évènements sportifs, dans un continent qui abritera, dans les années à venir, une Coupe du monde, n’en évoquent pas moins que le processus de retour de notre pays dans le concert des nations est en train de recouvrer, après avoir touché les dimensions politique, économique et culturelle, le domaine sportif et, par delà le sport, une dimension humaine à travers laquelle l’Algérien, à la rencontre de l’autre, renoue avec son statut de citoyen du monde.
Le président de la République l’avait compris très tôt, lui qui accordait le même intérêt autant au changement de l’intérieur qu’à celui qui pouvait venir de l’extérieur. Chaque expérience réussie dans la relation et l’interaction étroites avec l’autre est pour l’Algérie une victoire contre les démons de la violence qui ont failli emporter l’Etat et la République. Les médias du monde entier étaient là pour commenter des faits heureux de sport et de consécrations humaines et non pour évoquer l’horreur ou rapporter des faits de violence. Cela aussi est une victoire pour notre pays, car chaque événement qui se déroule chez nous permet de désapprendre au monde l’Algérie de la violence.
Farès N.
