Mimétisme

Dans cette stratégie suicidaire, le GSPC agit comme le serial killer d’al-Qaïda au Maghreb. Aspirant à une reconnaissance internationale de la part des piliers du mouvement d’Oussama ben Laden, le groupe de Droukdel est en train de tuer des Algériens avec une rage inquiétante.

“N’imitez rien, ni personne. Un homme qui imite un homme est un singe”, dit-on. Dans l’attentat de Lakhdaria, le GSPC a encore signé un acte qui convoque al-Qaïda dans cette partie du Maghreb par son mimétisme.

1 avril-11 juillet. Comme à New York, Londres ou Madrid, le GSPC a poussé ce mimétisme macabre jusqu’à faire de ce jour du mois la date de ses attentats, aussi ignobles les uns que les autres. Moins d’une semaine après que le président Bouteflika eut démontré qu’il y a une main pour le pardon, et une autre pour l’éradication totale du terrorisme, le lendemain d’une visite triomphale de Sarkozy à Alger, le GSPC tente de démontrer qu’il fait partie de l’équation nationale, si ce n’est régionale.

L’attentat-suicide a fait des morts au sein de l’armée. Celle-ci paie dans sa chair sa volonté incandescente de ne jamais faiblir face au terrorisme. Quels que que soient les politiques concomitantes. Elle est plus que jamais ce “bouclier” tant évoqué par Bouteflika qui empêche toute résignation et tout défaitisme. Sur ce plan, le GSPC sait qu’il a perdu la bataille militaire depuis des années et son entêtement à multiplier les coups d’éclat signe, paradoxalement, cette impuissance endémique du mouvement terroriste face à l’ANP.

Mais dans cette stratégie suicidaire, le GSPC agit comme le serial killer d’al-Qaïda au Maghreb. Aspirant à une reconnaissance internationale de la part des piliers du mouvement d’Oussama ben Laden, le groupe de Droukdel est en train de tuer des Algériens avec une rage inquiétante. Des victimes qui ne les rapprocheront jamais du paradis, qui ne feront jamais de lui un interlocuteur de quoi que ce soit et qui ne servent, en définitive, qu’à démontrer les contradictions internes aux salafistes. Se montrant “soucieux” de ne pas faire de victimes civiles, mais n’hésitant pas à faire des attentats kamikaze. Le paroxysme de l’attentat aveugle.

La cause est d’autant plus désespérée que le GSPC ne recrute que des enfants, sortis à peine de l’adolescence, le peu de cerveaux qu’ils ont bourrés aux images des attentats suicide d’Irak et d’ailleurs. Un recrutement qui est loin des temps fastes du terrorisme.
Pourtant, tant qu’il y aura des jeunes qui quitteront leur foyer au petit matin pour rejoindre les maquis, on ne peut pas baisser la garde. Les familles de ces kamikazes en premier sont appelées à la vigilance afin de prévenir ces “disparitions” qui sont fatalement tragiques.

Mounir Boudjema

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.

intelligence artiste judiciaire personne algériens pays nationale intelligence algérie artistes benchicou renseignement algérie carrefour harga chroniques économique chronique judiciaire économie intelligence chronique alimentaire production art liberté justes histoire citernes sommeil crise alimentaire carrefour économie culture monde temps
 
Fermer
E-mail It