Le coup de pouce
L’adoption de la stratégie industrielle à travers laquelle le gouvernement a donné un champ large à l’investissement privé national, en limitant l’investissement direct étranger (IDE) dont l’apport à l’économie ne sera que complémentaire.
La visite du chef de l’État dans la wilaya de Sétif revêt une signification particulière. Elle trouve d’abord son sens dans l’ambitieux programme conçu pour le développement des Hauts-Plateaux. Ensuite, il s’agit de donner un coup de pouce à l’investissement local en vue de faire de la ville de Sétif une véritable capitale économique.
Il est tout aussi vrai que l’aspect politique de cette visite de trois jours dans la wilaya de Sétif n’est pas à écarter. Le président Bouteflika a décidé de multiplier les visites à l’intérieur du pays au lendemain des législatives du 17 mai, marquées par un très fort taux d’abstention, en vue de redonner confiance au sein de la majorité d’Algériens qui ont décidé de bouder les urnes. Le chef de l’État a, pour ainsi dire, repris son bâton de pèlerin pour sillonner l’Algérie profonde afin de délivrer plusieurs messages, dont celui lié à la volonté de l’État de parachever le programme de relance mis en œuvre ces dernières années, mais qui peine encore à prendre forme.
Cette option a été d’ailleurs confirmée dans le maintien en l’état des membres du gouvernement Belkhadem même si des partis de l’opposition revendiquaient une ouverture de l’Exécutif. Il est tout à fait clair que le président de la République entend réaliser les projets inscrits dans le plan de relance d’ici à l’échéance 2009 et ce, afin de consolider sa stratégie de développement et de redéploiement économique du pays. L’adoption de la stratégie industrielle à travers laquelle le gouvernement a donné un champ large à l’investissement privé national, en limitant l’investissement direct étranger (IDE) dont l’apport à l’économie ne sera que complémentaire.
En attendant, il faudrait d’abord assainir l’administration qui, de l’avis même de ses responsables, demeure prisonnière des vieux réflexes. Ce à quoi s’attelle d’ailleurs le gouvernement à travers ses projets de réforme de la Fonction publique et de réhabilitation de l’État de droit.
