GARE AUX EXPRESSIONS TOUTES FAITES !

Selon Messaoud Chihoub, vice-président de l’APN, «les prérogatives du Parlement ne sont que théoriques». Du point de vue des…

…salaires, je trouve ces prérogatives vachement pratiques !

Dans les journaux d’hier, j’ai relevé plus de vingt fois l’expression «comme une lettre à la poste». A propos de tout, de rien et de tout, malgré tout. S’agissant de l’ordonnance portant loi de finances complémentaire, il paraît que ça va passer comme une lettre à la poste.

A propos de la rencontre entre le chef du gouvernement et les patrons, là aussi, il paraît que le message est passé comme une lettre à la poste. A propos des remontrances faites par Abdekka à son ministre de l’agro-santé pastorale, il semble que là aussi l’avertissement présidentiel soit parvenu comme une lettre à la poste.

Même chose pour les clubs de football dont les supporters font montre de violence. Les sanctions fédérales à leur encontre, assurent les commentateurs sportifs, sont parvenues à leurs destinataires comme une lettre à la poste. Moi, je n’ai rien contre cette formule, «comme une lettre à la poste». Je la trouve même parfois pratique pour nous journaleux.

Lorsque nous calons sur une chute de paragraphe, lorsque nous avons déjà utilisé dans notre article les expressions «sans difficulté» «sans rencontrer d’obstacle» «à l’aise» «ne soulevant aucune objection» ou encore «à l’unanimité», il est tout de même utile de disposer d’une expression synonyme du genre «comme une lettre à la poste».

Si son usage ne pose donc aucun problème majeur, reste tout de même un point essentiel que mes consœurs et confrères, que toutes les femmes et hommes politiques, que tous les tribuns et les tribunes se doivent de régler une bonne fois pour toutes.

Allah yarham babakoum, lorsque vous dites ou écrivez «comme une lettre à la poste», ayez l’extrême bonté et la généreuse attention de préciser à quelle… poste vous faites allusion. Identifiez l’entité postale par laquelle passe la lettre que vous évoquez.

Parce que, s’il s’agit de la poste algérienne, excusezmoi, mais là, l’expression ne fonctionne plus. Je dirais même plus, nous tombons littéralement dans le contresens. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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