Tact et savoir-faire

Il n’est pas ici, dans nos propos, de remettre en cause une décision interne à un secteur, il reste néanmoins hallucinant qu’une décision soit prise à la légère.

Un simple procès-verbal d’une réunion présidée par un secrétaire général d’un ministère a suffi pour ordonner la mort de 19 EPLF et semer l’incertitude d’un lendemain hypothétique pour plus de 2 500 travailleurs, pour la plupart en congé, le couperet étant tombé début août.

Il s’agit ni plus ni moins d’une mesure conservatoire, applicable sur le champ, intimant l’ordre aux responsables des entreprises, jouissant pourtant d’une totale autonomie, de geler les projets en cours, les chantiers en activité, les accords de partenariat avec les sociétés étrangères. La liste des interdits est encore longue.

Il n’est pas ici, dans nos propos, de remettre en cause une décision interne à un secteur, il reste néanmoins hallucinant qu’une décision soit prise à la légère, sans préparation, se contentant de l’expression passe-partout : “Dans le cadre de la restructuration…” Un peu de tact et une once de savoir-faire sont ces choses qui manquent le plus aux détenteurs de pouvoir.

Le travailleur est en droit d’avoir une explication et pour cela, une communication interne et de proximité n’aurait pas été de trop, surtout accompagnée d’arguments solides. Le partenaire étranger qui a réussi à arracher un projet en terrain déjà hostile, aura du mal à ingurgiter une telle décision. Il ne lui restera plus qu’à jeter aux orties la crédibilité dont aime se revêtir son interlocuteur. En fin de liste, le client qui a économisé pour avoir un toit voit son rêve s’effondrer par la faute d’un coup de tête ou d’une inimitié.

Au même moment, Sidi-Saïd sillonne la Kabylie et surtout la zone industrielle de Rouiba, symbole sacré des années Boumediene et haut lieu des premières revendications ouvrières qui ont enfanté un certain Octobre. Il clame haut et fort sur son passage que le secteur économique public a sa place dans la sphère économique du pays. Il y a certainement, quelque part, un grain de sable gênant.

Outoudert Abrous

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