Le coup de sifflet du gouvernement

On aurait tort de croire que le chef du gouvernement ne connaît pas la composante du Forum des chefs d’Entreprise (FCE) dont il a reçu une délégation jeudi dernier. Le Forum, comme son nom l’indique, rassemble large.

On y trouve des P-DG d’entreprises publiques et des patrons du secteur privé. On y trouve des nationaux et des étrangers. Le FCE c’est Air Algérie, c’est Aigle Azur, c’est BNP-Paribas, c’est Tonic, c’est Henkel, c’est le groupe Hamiani, etc. Ils sont en tout quelque 160 chefs d’entreprise réunis au FCE.

D’autres organisations patronales existent. Que peut apporter le FCE de plus que les autres? Il est incontestablement le plus actif des organisations patronales. Il sait communiquer. Les patrons d’entreprises étrangères qui en sont membres, constituent de puissants relais à l’international.

En réalité, le message délivré par Ouyahia semble être destiné à tous les opérateurs économiques qui existent dans notre pays.

«La construction d’une économie solide et diversifiée» évoquée par le chef du gouvernement implique tous les intervenants. De près comme de loin. Le choix d’un tel Forum éloigne l’idée d’un quelconque patriotisme économique.

Il s’agit, pour le chef du gouvernement, de rappeler les règles du jeu à un milieu où les scrupules ont peu de place face aux profits. Avec la mondialisation, le profit et la politique vont de pair. Mieux, c’est l’économique qui fait et défait des politiques et non plus l’inverse.

L’audience accordée par le chef du gouvernement va en droite ligne des recommandations du président de la République, notamment en direction des banques privées où il leur demande de ne pas se confiner aux crédits à la consommation et de prendre des risques dans des investissements productifs.

D’ailleurs, l’orientation prise par ces banques mène droit au surendettement des ménages et toutes ses conséquences sur le tissu social.

Au-delà du rappel à l’ordre qui est bon en soi, le gouvernement devrait veiller à se doter de garde-fous (arsenal juridique) dans ce qui se fait de mieux dans les pays les plus avancés et constamment mis à jour. De plus, il fut beaucoup question d’intelligence économique il y a quelque temps. Dommage que chez nous, les projets sont comme des pics de fièvre. Cela part aussi vite que c’est venu.

Une structure de veille en intelligence économique installée au niveau de la chefferie du gouvernement, aurait très bien vu venir le coup de Trafalgar des cimenteries. Et d’autres coups en préparation…

Zouhir MEBARKI

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