LE G8 EN QUELQUES QUESTIONS

«Monsieur Bouhamidi

Je vous lis pratiquement chaque jour mais je n’arrive toujours pas à vous saisir tant vos idées me semblent hors du temps ! Et pour être plus précise, je dirai que votre horloge s’est arrêtée dans les années 70. En effet, votre discours fleure bon (ou plutôt mauvais ) les années maudites où les gens entendaient à longueur de journée des inepties semblables à celles que vous nous servez aujourd’hui.

Réveillez-vous enfin ! Les concepts de justice sociale, d’égalité des chances, c’est bien beau, mais c’est aussi des chimères qu’on jette au bon peuple pour l’endormir. Personnellement, je trouve normal que les pays du G8 «gouvernent le monde» ! Encore heureux que ça soit le cas ! Ils sont pour ma part les seuls à pouvoir jouer ce rôle, et basta ! Quoi ? Vous préférez peut-être le confier au Togo, Niger, Inde, Indonesie, Vanuatu, Albanie, Roumanie, et enfin l’ogre chinois ?

Dieu nous en préserve. Regardez ce qui se passe dans ce pays ! Est-ce la populace qui gouverne ? Au moins le G8 est composé de pays dont les peuples jouissent de liberté et de démocratie. Alors commençons par balayer devant notre porte et travaillons avant de prétendre siéger avec eux. Pour ce qui est de l’Irak et de l’Iran, je ne préfère même pas imaginer ce qu’ils auraient fait de l’humanité s’ils avaient eu la puissance des pays du G8 !

Samia H.

Post-scriptum : comme il n’est pas dans ma culture d’amoindrir la portée d’un avis divergent en le commentant, je complète cette chronique par le fait du jour. Le G8 s’est penché sur le cas Afrique. Il avait promis en 2005 une aide de 50 milliards de dollars, le double de ce qu’il promettait en 2004. En réalité, le G8 n’a pas débloqué plus d’un quart des 25 milliards supplémentaires.

Entre-temps, les orientations imposées à l’Afrique pour abandonner les cultures vivrières au profit des cultures d’exportation, comme les fleurs au Kenya ou le coton au Mali, livrent l’Afrique à l’effondrement des cours et à la famine. Les dirigeants africains présents à Toyako ont évidemment insisté sur le respect des promesses avancées par le G8 mais peuvent-ils faire plus ?

Quand on accepte le principe que d’autres décident ce qui est bon pour l’Afrique, peut-on ensuite réagir quand les résultats de ces conseils ont rendu le continent noir encore plus dépendant et plus fragile ?

Mohamed Bouhamidi

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