LA MORT AU NOM DU CROISSANT !
Boukerzaza dément les propos de Zerhouni.
Dommage ! Je l’aimais
bien le p’tit Abderrachid…
On est mal ! On est très mal ! L’enquête sur le double attentat du Lido piétine. Les premiers indices recueillis sur place, notamment les morceaux déchiquetés du kamikaze, sont formels. L’homme n’était pas chrétien.
Ni catholique. Ni protestant. Mazette ! Plus grave encore, et là, les enquêteurs ont préféré garder secrète cette énorme découverte : le kamikaze était musulman. Remazette ! Plus grave que le plus grave de deux lignes plus haut : le kamikaze auteur de l’attentat, en plus d’être musulman, était algérien. De père et de mère.
Dine errab ! Mais alors, comment allons-nous faire pour boucler cette enquête si nous ne pouvons pas mettre la main sur des tangos chrétiens dont les «mains étrangères» auraient actionné les charges explosives ? On est mal ! On est très mal !
Une bonne enquête rondement menée à l’issue de laquelle on a conclu grassement que les auteurs des attentats sont des chrétiens ou des juifs ou des judéo-chrétiens coalisés, ça on sait faire. Mais se retrouver là, bien en face de la pastille brune sur le front du kamikaze qui atteste de sa foi profonde en un «islam des lumières aveuglantes de l’engrais phosphaté», ça on ne sait pas faire.
Ou plus exactement, on ne sait plus faire depuis 1999. Alors ? Quelle attitude adopter ? La même qui fonctionne depuis l’aube des dictatures qui n’en finissent pas de finir. Lancer les forces de sécurité sur les traces des bibles qui traînent dans les sacs des femmes et les cabas des hommes.
Ratisser les petites maisons dans les prairies pour espérer y dénicher une réunion de kouffar, discutant le coup autour d’une bonne bouteille d’eau bénite. Chasser du Gaouri pour faire oublier qu’en Algérie, aujourd’hui, ce sont des musulmans algériens qui tuent d’autres algériens, musulmans, chrétiens, juifs ou athées. Sans distinction. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam