LES FIGURES IMPOSÉES !

Cela fait 5 jours qu’aucun émissaire français n’a débarqué à Alger.

Cé inkietant…

C’est un lecteur outré qui m’écrit : «Le Soir est le premier journal que j’achète le matin. Mais hier, stupeur ! Vous avez failli me faire regretter d’avoir dépensé 10 DA. Pourquoi cette une ? Et pourquoi la fatcha de Madani Mezrag affichée de manière aussi arrogante en première page d’un journal à la pointe du combat démocratique et anti-intégriste ?» Je comprends parfaitement l’aversion de cet ami lecteur.

Comment ne pas avoir une poussée d’urticaire lorsqu’on vous met sous les yeux autant de suffisance criminelle ? Comment ne pas avoir envie de hurler devant cette bobine, les yeux mi-fermés, la barbe en épée et la calotte vert kaki, indicateur sournois d’un maquis en stand-by, mais pouvant être réactivé à tout moment ?

Oui ! Il est dur de supporter l’étalage des faces de criminels intégristes sur les pages de journaux. Particulièrement des titres ayant eu à souffrir dans leur chair de l’entreprise de destruction massive du pays menée par les sieurs Mezrag et consorts.

Mais il serait encore plus dur, voire impardonnable de ne pas dire. De se taire. De banaliser ce qui se passe en ce moment. Mezrag annonce un congrès jumelé du FIS et de son bras armé, l’AIS. Benhadj joue aux médiateurs d’apaisement à l’approche d’un match à haut risque dans le quartier de Kouba, à Alger. Des bars et des restaurants sont fermés à la louche.

Des villes côtières sortent leur dispositif camisole pour détourner ces régions de leur vocation première, celle des vacances, de la détente et de la convivialité. Et des patrouilles des services de sécurité sautent quotidiennement sur des mines et se font tirer comme des lapins.

Faut-il se taire ? Faut-il faire semblant de vivre en terre pacifiée ? Désolé, cher lecteur ! Il ne sera pas tu ici, dans Le Soir d’Algérie ce projet islamiste en cours. Quitte à incommoder les âmes sensibles. Quitte à indisposer ceux qui pensent lointaine la décennie rouge. Dix mille fois Madani Mezrag en une. Tant qu’il le faudra. Et il le faut, aujourd’hui. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.

intelligence artiste judiciaire personne algériens pays nationale intelligence algérie artistes benchicou renseignement algérie carrefour harga chroniques économique chronique judiciaire économie intelligence chronique alimentaire production art liberté justes histoire citernes sommeil crise alimentaire carrefour économie culture monde temps
 
Fermer
E-mail It