Plus indésirable que jamais

Personne dans la région ne veut d’une quelconque présence militaire étrangère dans la région et encore moins l’Africom. Ni les pouvoirs officiels, ni leurs opposants, ni les terroristes, ni même les bandits de grands chemins et les demi-sels n’en veulent. Hier, dans une déclaration express au Jeune Indépendant, le chef de la rébellion touareg du Mali, le colonel Hassan Fagaga, se faisait l’interprète assez fidèle de la pensée dominante dans la région.

Toute présence militaire étrangère ne pourra que compliquer la situation lorsqu’elle ne constituerait pas une menace pour la paix dans la région du Sahel. «La sécurité de la région ne peut être prise en charge que par les populations de la région», affirmait Fagaga dans une sentence que tous pratiquement partagent avec lui dans la région et plus loin, puisque l’Africom… nomadise encore.

Le commandement militaire programmé par la première puissance mondiale dans le continent brun peine en effet à s’y trouver ne serait-ce qu’une petite kheima pour abriter son siège. Pourtant, dans nos pays en Afrique, les besoins en sécurité et en stabilité, des éléments si nécessaires à tout projet de développement, sont réels.

Sauf que personne n’a envie de se faire une blague et d’avoir à regretter par la suite d’avoir de son plein gré laissé le loup s’introduire dans la bergerie. Dans l’entourage du Mali, les pays voisins ne se croisent pas les bras et font ce qu’ils peuvent pour l’arrêt des hostilités et un retour à la paix au Kidal, dans le nord du pays.

Vendredi dernier, des personnalités libyennes visitaient Bamako dans l’espoir d’apaiser la situation après la reprise des affrontements armés entre les forces gouvernementales et la rébellion touareg. De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Mokhtar Ouane, est attendu dans les tout prochains jours à Alger, où il doit remettre un message officiel concernant, entre autres, «la sécurité dans la sous-région».

Un voyage qui interviendra juste après la visite du Premier ministre libyen, M. El-Baghdadi Ali El-Mahmoudi, achevée hier chez nous. Une rencontre bénéfique puisqu’elle a décidé «la levée de toutes les restrictions liées à la circulation des personnes et aux échanges commerciaux» entre nos deux pays.

«Les prochains jours verront, si Dieu le veut, une coopération dans les domaines économique, commercial et des investissements», disait le responsable libyen quand il évoquait «la volonté des dirigeants des deux pays d’instaurer une coopération étroite».

Des rencontres qui permettent de contrer les forces malsaines qui hantent la région mais aussi de contenir les crises quand elles font leur apparition. Des rencontres donc bénéfiques et qui gagneraient à se multiplier dans l’intérêt de tous.

Mohamed Zaâf

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