Le Sahel est notre étranger proche

Il y en a qui se demandent peut-être pourquoi diable l’Algérie devrait-elle s’estimer intéressée par ce qui se passe dans la région du Sahel. Ce serait vite oublier que la sécurité nationale repose sur les trois piliers que constituent la protection des populations, la sécurité du territoire et la sécurité des frontières, tels que les a résumés le docteur Mhend Berkouk, directeur du «Centre ach achaab des études stratégiques».

L’Algérie a donc pour devoir de sécuriser ses frontières et pour droit et également pour devoir de s’intéresser de près à toute éventualité qu’une menace surgisse à ses frontières en provenance de son environnement proche, ou plutôt, pour reprendre un concept qui structure la pensée sécuritaire des grandes puissances, de son «étranger proche».

Qui devrait être habilité à sécuriser ? Qui devrait prendre en charge la formulation des stratégies de sécurisation de cette région de l’Afrique ?

La réponse en première lecture est simple. Ce sont les Nations unies. Mais, l’ONU, de plus en plus, démontre son impuissance, et plus grave, sa pratique de la politique du deux poids, deux mesures.

Le Conseil de sécurité de l’ONU est «coupé en quatre» pour légitimer la future riposte américaine aux attentats du 11 Septembre, allant même, par la résolution 1373, permettre aux Etats-Unis de prendre des initiatives sur la base de celle à faire obligation tous les Etats de prendre des mesures spéciales pour lutter contre le terrorisme.

Que reste-t-il de la validité ou de la légitimité de ces initiatives après la guerre contre l’Irak, une guerre qui offert à la Qaida des territoires nouveaux et des argumentions nouvelles pour élargir sa base de recrutement dans un contexte où les causes du terrorisme, ou alors les alibis invoqués, ne sont plus essentiellement nationales, mais liées aux relations internationales. Lutter contre la Qaida , oui, mais sans créer les conditions du renforcement de celle-ci.

Il y a malheureusement des inégalités de perception qui ont une forte implication sur l’ «insécurisation» des pays africains et plus particulièrement de la région du Sahel.

On a vu avec quelle rapidité le Conseil de sécurité de l’ONU a réagi aux attentats du 11 Septembre, et on a vu comment, par contre, il a pris en charge, ou plutôt il s’est désisté de la prise en charge, des massacres ou plutôt du génocide commis au Rwanda où selon les décomptes officiels, chaque jour il s’y produisait l’équivalent de 3 fois le nombre de victimes du 11 Septembre. Plus grave, le Conseil de sécurité avait décidé de retirer les Casques bleus au début des massacres.

Peut-il y avoir alors un système de sécurité collective pour tous, pays riches et pauvres, forts et faibles, indépendamment des relations avec les grandes puissances ou faudrait-il en conséquence que ce soit des pays qui se constituent en coalitions ad hoc, c’est-à-dire à géométrie variable, pour des questions des sécurisation dans leur environnement immédiat?

Dans la région saharienne, les Etats sont faibles, sous la menace de leurs dislocations, ce qui ferait jonctionner toutes les menaces, à savoir les guerre intra et interétatiques, le dévelopepemnt du communautarisme, l’offre d’un sanctuaire pour le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic d’armes, etc …

Bachir Benhassen

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