Guet-apens fraternel

Ce comportement inadmissible montre sous son véritable jour le visage du régime marocain. Paranoïaque et hostile à tout discours de civilité politique.

Le piège dans lequel est tombé le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, au Maroc, renseigne sur le degré de dégradation des relations algéro-marocaines. Au-delà du fait que les Marocains n’ont pas encore la dignité nécessaire de recevoir un voisin venu en “ami”, la participation algérienne est une erreur politique.

Car comment ne pas prévoir un tel guet-apens du côté algérien ? Les bons sentiments sur la construction maghrébine n’ont pas résisté au réalisme belliqueux de nos hôtes marocains qui ont tenté d’humilier le chef du gouvernement algérien. Son discours a été noyé par des slogans d’un stade de football, accueillant le discours de Belkhadem par des cris “Le Sahara marocain”. Même s’il a eu le mérite de répondre du tac au tac, il reste, néanmoins, ce goût amer quant à la pertinence de participer à ce genre de manifestations.

Le Maroc a insulté le chef du gouvernement algérien. Cela est un fait. Que ce soit de la provocation habituelle des gens du makhzen, un dérapage d’un ministre marocain qui est connu pour diaboliser l’Algérie en toute occasion ou une volonté de lancer un message à Alger, Rabat a violé toutes les règles de bienséance entre deux États qui ne cessent de s’appeler “frères”.

Ce comportement inadmissible montre sous son véritable jour le visage du régime marocain. Paranoïaque et hostile à tout discours de civilité politique. Que le Maroc “perde” le Sahara occidental, ceci est du strict ressort de la légalité internationale. Il est une puissance coloniale qui a accaparé le territoire des Sahraouis, et aucune vocifération ne peut occulter cette réalité qui transgresse le principe de la décolonisation des peuples. Nos “amis” marocains le savent, la solution est à New York et non à Alger.

Reste que cet épisode lamentable ne saurait dissimuler l’attitude qu’on devrait avoir envers des voisins turbulents. Doit-on encore donner des gages d’amitié à un gouvernement marocain qui n’hésite pas à aller vers la provocation ? Doit-on s’obstiner à pousser le corps sans vie de l’UMA ? Doit-on espérer que le Maroc lâche, un jour ou l’autre, ses rêves de puissance régionale alors qu’il n’a pas les moyens d’assumer ce statut ? Sur ces points, la réponse est à Alger.

Mounir B.

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