Compte à rebours

Quel visage présentera la planète dans les vingt prochaines années? C’est la question que tout un chacun, et particulièrement les experts multidisciplinaires se posent face aux crises et difficultés multiformes qui s’accumulent sans que les instances régionales et internationales en mesurent réellement le danger. C’est connu, les politiques ont toujours été les derniers - une fois qu’il est trop tard - à réagir, ignorant ostensiblement les alarmes des spécialistes.

Or, ceux-ci sont plutôt pessimistes et s’inquiètent de plus en plus du sort réservé à une Terre marquée par les changements climatiques, les crises énergétiques, les menaces de famine, en sus d’une démographie non maîtrisée qui met en péril l’équilibre écologique de la seule planète où l’homme peut vivre.

Or, si les experts prévoyaient que les véritables bouleversements sont attendus d’ici à 2030, il apparaît, dès maintenant - avec la montée au zénith des prix du pétrole (qui ont frôlé mardi les 120 dollars le baril), les pénuries alimentaires récurrentes, le rétrécissement régulier des champs de production de céréales, le réchauffement climatique et un environnement de plus en plus dégradé - que nous y sommes déjà dans ce monde d’apocalypse qu’on nous prédisait depuis des décennies.

En fait, avec ce que certains analystes qualifient déjà de «tsunami alimentaire» pour les pays en voie de développement, nous sommes en fait en plein dans l’oeil du cyclone. Aussi, est-il temps, aujourd’hui, de se renvoyer la balle, ou de dire à qui est la faute, quand l’heure est à l’action? Le problème, c’est que ce sont ceux-là mêmes qui ont grandement contribué à la dégradation générale de l’écologie mondiale qui tentent de faire partager à tous les pays du monde leurs erreurs et leur course effrénée au confort «à l’occidental», au détriment du bien-être de l’ensemble de la communauté humaine.
Aujourd’hui, les experts du monde entier tirent la sonnette d’alarme, sans pour autant convaincre réellement les grands pollueurs que sont les pays occidentaux et plus singulièrement les Etats-Unis (qui ont refusé de parapher le Protocole de Kyoto), premiers responsables de l’effet de serre qui a largement contribué à la hausse des températures, évaluée par les spécialistes à 2% dans les 20 années à venir. Le leitmotiv des experts est maintenant de faire face.

Faire face à l’échéance climatique induite par la hausse des températures; faire face à l’échéance démographique pour satisfaire les besoins de 8 milliards d’être humains; faire face à l’échéance énergétique et l’épuisement annoncé des ressources pétrolières, faire face à la croissance alors que le quart de l’humanité risque de voir sa marginalisation s’accentuer. Ce sont là les urgences que les experts et les spécialistes estiment devoir être immédiatement prises en charge. Encore faut-il en convaincre les «décideurs» mondiaux, alors que le compte à rebours pour la survie de la planète a d’ores et déjà commencé.

N. KRIM

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