Rationalité
Après une grosse commande de l’Intérieur, c’est au tour de l’ANP de prolonger largement sa nomenclature de fournitures auprès de l’entreprise nationale qui voit s’offrir de quoi desserrer l’étau financier, respirer et reprendre l’activité durablement.
Département dépendant principalement des importations, la Défense vient d’asséner une leçon de rationalité en se plaçant en pole position des clients de la SNVI en matière d’équipement.
Ainsi l’Entreprise nationale des véhicules industriels deviendra le premier fournisseur de l’ANP. Toute sorte de véhicules, de pièces de rechange, selon une formule adaptée aux besoins de l’ANP conjointement élaborée.
Après une grosse commande de l’Intérieur, c’est au tour de l’ANP de prolonger largement sa nomenclature de fournitures auprès de l’entreprise nationale qui voit s’offrir de quoi desserrer l’étau financier, respirer et reprendre l’activité durablement.
Alors que la SNVI va respirer ce bol d’air et relancer son activité, l’ANP de desserrer l’étau de sa dépendance des importations. Ce qui place également l’entreprise nationale dans la concurrence qu’elle n’a pu, faute entre autres d’étouffement financier, supporter.
Et, c’est l’ANP qui redonne cet espoir et l’exemple pour la relance économique. Un exemple qui devrait faire taire les langues “clandestines” et insidieuses sur la démesure et l’excès des dépenses militaires.
Les deux parties se sont entendues pour donner un prolongement stratégique à cette “coopération” en adéquation avec les besoins renouvelables des unités de l’armée.
À la lumière de cette expérience rendue transparente par la Défense, d’autres secteurs devraient s’en inspirer pour donner véritablement corps aux ambitions de la relance économique, de la relance de l’industrie nationale, plus particulièrement.
L’adaptation de la SNVI aux exigences des besoins précis de l’ANP, ce corps considéré “difficile”, est un argument de taille pour les réticents et les pessimistes qui n’entrevoyaient aucune issue à l’industrie nationale poussant ainsi les opérateurs à “la fatalité” des fournisseurs extérieurs, même s’ils ne sont pas parmi les meilleurs sur ce marché. Belle leçon alors, s’il en faut, que cette option de la Défense qui donnerait bien à réfléchir à ceux résignés et incapables de changer de vision.
Djilali .B