Terrorisme et narcotrafic

Ca y est, la boucle est bouclée. Miné par la nébuleuse terroriste depuis bien des années, qui fauche de pauvres innocents, le pays, par où, jusque-là, venant du Maroc, transitent d’énormes quantités de cannabis et de kif traité, est en passe de devenir le berceau d’un autre « cartel de… Adrar » ; il devient cultivateur de cannabis et même d’opium.

De quoi donner froid dans le dos. Oui, la production de la cocaïne n’est pas loin. Nous voyons déjà des « chimistes » s’affairer autour de cuves et autres éprouvettes. Au fond, pour les gens avertis, cette information n’a rien d’étonnant, puisque, véritable passoire, le pays est ouvert à tous les vents, à tous les « trabendos », à tous les trafics. La jonction du terrorisme avec le narcotrafic n’est pas loin, elle aussi, si l’on n’y est pas déjà en plein dedans. Qui sait ?

Et là, l’on ne patinera pas, car, après cela, la descente aux enfers est toute tracée, assurée. Tout cela pour dire, sans pour autant faire dans I’alarmisme, qu’il y a réellement péril en la demeure et qu’il faut prendre la chose au sérieux. Dans ce malheur, un de plus, il y a évidemment des victimes et des bourreaux. Etudiants universitaires, lycéens et même écoliers, enfin, les jeunes, les forces vives de la nation, comme on le disait si bien dans le temps, s’adonnent les yeux fermés au kif, aux psychotropes et autres colles fortes. Le chômage et l’oisiveté les y amènent tout droit.

Oui, le manque de prise en charge sociale, économique et culturelle fait déboussoler la jeunesse, condamnée à graviter autour du cendrier et des fumées opaques, à rêver de harga ; certains la tentent même au prix de leur vie. Il ne faut pas oublier que cela se passe dans un pays producteur de pétrole et de gaz, dont les caisses sont remplies à déborder. La médiocrité des politiques confisque la vie de cette jeunesse. Les bourreaux sont bien entendu les trafiquants, qui sont même « parmi les gens du pouvoir », selon les mots du premier magistrat du pays lancés à partir de Chlef en 2005.

Cependant, il semble que depuis, plus on fait tomber des barons, plus il en sort de partout. Les réseaux évoluent et l’on se demande s’il y a une volonté de se déprendre de cette « saloperie ». Et surtout que l’on n’invoque pas le manque de moyens ou de stratégie !

Il s’agit d’appliquer la loi, c’est tout. Il y a bien un centre national de lutte contre la toxicomanie, qui, il est vrai, à certaines occasions, tire la sonnette d’alarme, avec à l’appui une stratégie en vue de mettre le holà à ce fléau. Seulement voilà, a-t-il une quelconque liberté d’agir ? Le terrain est âpre, rude. Certains politiques ont même déclaré la guerre au narcotrafic, mais c’était une campagne limitée dans le temps comme une autre. Un pétard mouillé, « fechfachi » comme dirait le gosse.

A. Boumaza

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