Mobilisation panarabe
C’est un sommet arabe très important qui se tiendra dans la capitale syrienne, Damas, les 29 et 30 mars prochain. Une échéance «phare» du fait même de l’ordre du jour qui la balise mais aussi de la conjoncture que traverse actuellement le Monde arabo-musulman. Cette rencontre, qui intervient quelques jours seulement après le Sommet de l’OCI de Dakar, renforcera sûrement la cohésion panarabe mais aussi abordera des dossiers cruciaux de l’heure, comme le conflit arabo-israélien et la crise libanaise.
Concernant les Palestiniens, les modérés, ils seront, à l’évidence, appuyés dans leurs revendications et leur recherche de la paix par les participants au sommet. Cela après avoir obtenu, à Dakar, un précieux quitus pour poursuivre la quête d’une solution politique au conflit.
Les partisans de Mahmoud Abbas réclament, rappelle-t-on, des droits tout à fait légitimes et reconnus comme tels, à savoir la création d’un Etat palestinien viable avec pour capitale Al-Qods, le retour de la diaspora dans les terres d’où elle a été chassée depuis le «Nekba» de 1948, la libération de tous les prisonniers palestiniens aux mains de l’Etat hébreu et l’arrêt de la colonisation.
Le sommet de Damas devrait, à coup sûr, encourager les négociations qui se tiennent actuellement sur ces questions et qui continuent d’achopper face à un manque de volonté flagrant de la part d’Israël. Les dirigeants arabes ne manqueront pas également de saisir l’occasion de la tenue de ce sommet pour évoquer le problème du Golan qui oppose la Syrie à l’Etat hébreu.
Cela, au moment où la réunion est appelée à condamner fermement les agressions israéliennes démesurées contre la Bande de Ghaza, tout en stigmatisant les attaques à la roquette du Hamas et du Djihad islamique. L’autre question, la crise libanaise devrait, elle aussi, accaparer une grande partie des travaux de ce sommet. Au Liban, rien ne va plus… Ainsi, donc, plusieurs dirigeants arabes, dont le président de la République, seront présents à ce sommet et ce, au moment où la Syrie est en train de se parer de mille et un atouts pour accueillir l’événement. Un sommet quitus, sans doute, pour une volonté réelle d’unir les rangs et une mobilisation panarabe.
Nadjib Hadded