Démarche visionnaire
Le dernier écho en date est parvenu, lundi, de l’antique Cirta où le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a inauguré l’une des dernières innovations du secteur, le pôle juridique spécialisé dans la procédure pénale. Une instance qui sera implantée aux quatre points cardinaux de l’Algérie et qui, en tant que maillon, traduit par les actes la dimension réelle que prend, au jour le jour, la réforme de la justice.
Cette dernière, pilier et vitrine (avec l’éducation) de la démarche réformatrice en Algérie est, aujourd’hui, un franc succès.
Au regard du formidable élan impulsé en un temps record depuis 2004 au niveau de ses soubassements que sont la réforme de l’appareil judiciaire, la réforme pénitentiaire, le code civil, le code de procédure pénale, la formation… , le secteur de la justice a gagné ses galons. Grâce à un travail méticuleux puisqu’il s’agit d’une œuvre avec d’innombrables facettes et de moyens colossaux, un lifting remarquable a été apporté au niveau des institutions et des textes, en plus de plusieurs infrastructures qui viendront bientôt s’ajouter à celles déjà existantes.
L’introduction des TIC a permis une approche nouvelle à tous les paliers : dossier judiciaire, population carcérale, casier judiciaire, archives, mandats d’arrêt…, battant en brèche, les systèmes de gestion archaïques qui prévalaient.
Aujourd’hui, non seulement les affaires de justice sont traitées avec célérité, mais aussi avec toute l’équité et la transparence qu’elles requièrent. Les magistrats disposent, en réalité, de tous les éléments nécessaires après avoir bénéficié d’une formation poussée dans le domaine.
Autre exemple, un casier judiciaire peut être obtenu par le citoyen en quelques minutes grâce à une banque de données à l’échelle nationale, alors qu’il fallait auparavant plusieurs semaines.
Cela étant, la réforme de la justice ne saurait se résumer à ce qui a été cité, puisqu’il s’agit d’une entreprise encore plus visionnaire. Elle incarne, en fait, non seulement le traitement des affaires pénales, civiles et économiques, comme elle est en train de le faire, mais aussi l’édification de l’Etat de droit, la consécration de la démocratie et l’accompagnement du développement.
L’Algérie, qui a déjà parcouru un si bon chemin en terme de croissance et de progrès et qui ambitionne d’arriver à un Etat véritablement émergeant au courant de la prochaine décade (un Etat libre de la dépendance des hydrocarbures) entreprend tout cela, en vérité, au profit des Algériens. La justice est, à l’évidence, l’une des institutions les plus proches du citoyen. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, artisan de cette nouvelle ère, a été catégorique en de maintes circonstances quant son importance.
Nadjib Hadded