CÉCITÉS !

Belkhadem : «Mon sort est entre les mains du chef de l’Etat. »

Ayez la main ferme, Monsieur le Président !

Ce matin, je me suis réveillé plus instruit que la veille, plus renseigné sur moi-même. Grâce à Abdekka qui a déclaré devant les magistrats que «ceux qui sont contre la réconciliation nationale sont des antinationaux », je sais maintenant que je suis un antinational. Je n’aime pas mon pays. Je n’aime pas l’Algérie.

Je ne lui veux que du mal, puisque je suis fondamentalement contre la réconciliation nationale. Je suppose que ce matin, d’autres «Algériens» (je suis obligé, depuis ce discours présidentiel, de mettre des guillemets) ont dû se réveiller avec le même sentiment et la même marque au fer rouge présidentiel sur le front : «ANTINATIONAUX !» Ça fait tout de même bizarre !

Tu te couches le soir en étant convaincu d’être un Algérien, aimant son pays, et tu te réveilles le lendemain n’osant même plus sortir de chez toi, ni écarter le rideau de la chambre de peur de te voir attaqué et lynché par une foule à laquelle le discours présidentiel t’aura désigné comme cible à abattre.

Dans le même discours, décidément très riche en enseignements, le même Abdekka affirme que ceux qui commettent des attentats en Algérie ne sont pas mus par des objectifs politiques, idéologiques ou religieux. Ce ne sont que des bandes criminelles qui agissent de manière aveugle. La cécité ! La belle affaire que le terrorisme aveugle ! Bien avant 1999, bien avant l’arrivée de Abdekka, d’autres camelots ont tenté de nous vendre cette marchandise bizarre portant l’étiquette non contrôlée de «violence aveugle».

Mais alors, si ceux qui tuent, ceux qui font péter des bombes, ceux qui récitent des versets du Coran et expliquent devant un caméscope DV numérique pourquoi ils ont choisi de se faire exploser, pour quelle Algérie ils s’éparpillent en miettes, si tous ceux-là ne sont que des bandes criminelles sans motivation sérieuse, pourquoi négocie-t-on avec eux ? Pourquoi dialoguer avec des fous aveugles ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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