Le procès

Ce n’est pas le cas de Hattab au CV assez étoffé. On retrouve son nom dans toutes les organisations terroristes qui ont fait “l’événement” des années 1990, MIA, GIA, GSPC… condamné à plusieurs reprises ; un pedigree et une longévité que n’a aucun élément armé.

Nouvelle étape dans l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Hassan Hattab, fondateur du GSPC, qui s’est rendu aux autorités, va être jugé. Une première depuis la mise en place des différents dispositifs pour ramener la paix. Ni la loi de la rahma ni la Concorde civile, presque élaborées dans la précipitation et pour favoriser le repentir des terroristes n’ont évoqué la justice. “Ceux qui ont du sang sur les mains” sont passibles de condamnation.

Qui est ce terroriste qui viendrait se rendre et dire qu’il a commis des crimes de sang ou violé des filles ? La preuve est que les “émirs” sont graciés et ont bénéficié des dispositions de la loi, leur casier judiciaire blanchi. Seule l’activité politique leur est interdite. Les terroristes du GIA, de l’AIS allant de Madani Mezrag jusqu’au petit “égaré” sont libres, avec des avantages pour certains d’entre eux.

Ce n’est pas le cas de Hattab au CV assez étoffé. On retrouve son nom dans toutes les organisations terroristes qui ont fait “l’événement” des années 1990, MIA, GIA, GSPC… condamné à plusieurs reprises ; un pedigree et une longévité que n’a aucun élément armé.

Déchu de son poste de fondateur “émir” du GSPC, il est donné en trêve pendant plus d’une année, mais n’a pas pour autant rejoint la charte. Le mystère restera jusqu’en septembre où il décide enfin d’abandonner le maquis en même temps qu’il est classé “traître”, donc cible, par ses anciens acolytes. Lui qui prétend pouvoir les convaincre de déposer les armes.

Ce ne sera certainement pas comme souhaité par une majorité de la population qui devra se consoler néanmoins et seulement de le voir enfin dans le box des accusés.

Ce sera ainsi un procès inédit, et qu’importe l’issue. Même si elle pourrait servir d’exemple à la fois pour les terroristes encore en activité ou pour la crédibilité de la justice et partant de l’image de l’Algérie à l’étranger.

Provoquera-t-il alors un déclic qui poussera les autres terroristes à suivre son exemple, se repentir et abandonner la voie des armes ? Les Algériens attendent…

Djilali Benyoub

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