Qu’est-ce qui fait courir les candidats ?
Si cette épreuve est aujourd’hui vécue avec plus de convulsions au sein de l’ex-parti unique, c’est parce qu’il catalyse chez un grand nombre de postulants les fantasmes de promotion politique et sociale.
C’est connu, la confection des listes électorales reste une épreuve délicate que redoutent tous les partis politiques. Tant il est difficile, voire impossible pour eux de satisfaire les ambitions et les prétentions des candidats. Ce postulat est en train de se vérifier, particulièrement au FLN où l’on assiste, ces jours-ci, à une véritable insurrection contre la direction du parti que les nombreux recalés à la candidature accusent de partialité.
Le mécontentement a pris, ces dernières quarante-huit heures, des proportions tellement ingérables que Abdelaziz Belkhadem aurait menacé, selon des sources, de mettre carrément la clé sous le paillasson. Si cette épreuve est aujourd’hui vécue avec plus de convulsions au sein de l’ex-parti unique, c’est parce qu’il catalyse chez un grand nombre de postulants les fantasmes de promotion politique et sociale. Normal, c’est le parti du pouvoir et de pouvoir.
La même tension prévaut chez les autres formations en course pour les élections du 29 novembre prochain. À la différence que la presse ne s’y est pas trop intéressée. Exception faite pour le FFS. Mais dans ces remous autour des candidatures, mis à part le fait qu’ils écornent la sacro-sainte discipline interne des partis, il y a du positif.
On peut, en effet, interpréter cette fronde comme l’expression par rapport à la frustration des candidats non retenus de ne pas pouvoir servir leurs concitoyens dans les assemblées locales. Car il y a sans doute parmi eux qui sont réellement mus par cette volonté de participer à la gestion des affaires de la collectivité.
Espérons que la plupart des candidats qui ont eu l’onction de leurs formations respectives répondent à ce profil de serviteur désintéressé. Car, dans le cas contraire, c’est-à-dire que si les électeurs n’ont de choix qu’entre les parvenus et les parachutés, ils ne manqueront pas de choisir, une nouvelle fois, l’abstention.
N. Sebti
