5 MINUTES AVANT DE SE RENDRE, IL ETAIT LIBRE !

«Comment savoir si c’est bien Hassan Hattab qui s’est rendu ? En lui faisant passer un test MDN !»

Oui, je sais, elle est nulle !

Ayons une pensée pour ce malheureux. Il doit être épuisé. Exténué. Vidé. Sur les rotules. C’est que je ne connais pas de tangos ayant accompli autant de kilomètres que lui. Et pas des kilomètres en ligne droite, d’un point A vers un point B, comme tout le monde.

Non ! Notre tango baladeur est de ceux qui aiment les chemins de traverse, les zigzags, les bifurcations, les demi-tours, les retours sur ses pas, les entrechats, les «j’avance d’un pas, je recule de deux» et autres circonvolutions dont seul lui semble détenir le secret. J’ai bien essayé un moment de le suivre à la trace.

Mais ce n’est franchement pas évident de marquer Hassan Hattab à la culotte. Un coup, il aurait quitté la forêt de Sid Ali Bouneb et s’acheminerait doucement mais sûrement vers le premier baraquement militaire. Un autre coup, il aurait fait une halte au bord d’une clairière pour s’y asseoir en tailleur sous un olivier, sortir son satellitaire Thuraiya et appeler en PCV le Bagdad-Café.

Un autre coup, il aurait repris le chemin du retour, pas du tout content de la couleur du tapis rouge qu’auraient préparé les autorités pour l’accueillir, le rouge étant une couleur faisant, comme chacun sait, l’objet de vives polémiques dans les campus de Yakouren.

Un autre coup, il aurait fait un crochet par Batna pour vérifier sur place si ce que l’on dit sur le formidable accueil de Abdekka par les citoyens est vrai ou si c’est une invention des services à café qui encombrent nos cuisines. Un autre coup, il serait revenu en taxi à places à Sid Ali Bouneb, ayant entendu parler d’un congrès bis, de nuit, du GSPC, et ne voulant le rater sous aucun prétexte afin de ne pas perdre, ensuite, le bénéfice de la retraite auprès de la Cnas.

Un autre coup… oh et puis zut ! A quoi bon ? Aux dernières nouvelles, ou plus exactement aux avant-dernières nouvelles (je propose au passage que l’on garde désormais cette formule), Hattab serait quelque part entre les fantasmes d’un roi faiseur de paix, nos morts souillés quotidiennement et la manip’ grossière des services à café tellement ébréchés et branlants que je n’en voudrais pas pour la dînette de ma fille.

D’ailleurs, qui se préoccupe vraiment de savoir aujourd’hui où se trouve Hassan Terro ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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