LIBÉRATION TÉLÉPHONÉE !
Chakib Khelil élu président de l’Opep.
Ces Américains, ils sont vraiment
partout !
Ainsi donc, Ali Benhadj aurait été libéré sur un coup de fil ! Attention ! Pas de précipitation ! Si cette information se confirme, il faut éviter de tomber dans le piège de la facilité. Il faut rester lucide et poser les vraies questions. Ne surtout pas s’égarer ! Il faut, en premier lieu, savoir si la personne qui a appelé pour ordonner que Benhadj soit immédiatement libéré l’a fait à partir d’un téléphone fixe ou d’un portable. C’est le point de départ nodal ! Ensuite, il faut déterminer avec exactitude à quel opérateur téléphonique a eu recours la personne qui a appelé. S’il s’agit d’un appel à partir d’un mobile, la communication a-t-elle été passée d’un numéro en post-payé, avec abonnement, ou d’un numéro en pré-payé, sans abonnement ? C’est très important. Prenez les packs de l’opérateur historique, public, Mobilis. Ça ne suffit pas de savoir si nous sommes en présence d’une formule avec abonnement ou sans abonnement. Il faut aller plus loin. Si c’est une formule abonnement, avons-nous affaire à l’offre numéros magiques ? Auquel cas, dans cette option, s’agit-il du numéro magique gold, argent ou bronze ? Ce n’est pas pareil, mon frère ! Selon que vous choisissez la gold, l’argent ou le bronze, vous avez droit à un nombre différent de numéros préférentiels vers lesquels vous pouvez appeler gratuitement. Bien sûr, il peut s’agir d’un autre opérateur que Mobilis. On peut être devant un appel passé depuis un numéro Djezzy ou Nedjma. Auquel cas, il faut absolument en avoir le cœur net. S’agit-il d’un pack promotion lancé à la veille du Ramadan ? Et dans cette configuration elle-même déjà assez pointue, le fameux appel a-t-il été donné entre minuit et 5 heures du matin afin de bénéficier de la gratuité totale après la 5e minute de conversation ? Voilà quelques exemples non exhaustifs des vraies questions qu’il faut se poser à propos de la libération téléphonée de Benhadj. Et ne surtout pas s’embarquer dans de foireuses interrogations, du style «qui est cette fameuse personne qui a appelé ?» ou encore «quel personnage en Algérie est assez puissant pour faire libérer Benhadj sur un simple coup de fil ?» ou encore «pourquoi cette justice à deux vitesses ?». Non ! Non ! Et non ! Restons sur les questions de fond. Les seules qui méritent encore d’être posées ! Et n’oublions pas tout de même, dans la foulée de ces débats très sérieux, de fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
Hakim Laâlam