Quel prix pour le baril de pétrole ?

L’Opep se serait fixé l’objectif d’un prix du baril de pétrole autour de 70 dollars. C’est le constat qui a été fait par le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un entretien à une revue spécialisée. Depuis l’abandon par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole de sa fourchette des prix adoptée en 2000 et qui fixait un minimum de 22 dollars le baril de pétrole et un maximum de 28 dollars, personne jusqu’à présent n’a pu établir l’objectif réel de l’organisation. L’abandon au mois de janvier 2005 de la fourchette 22-28 dollars le baril a été dicté par une situation caractérisée par une augmentation des prix continue qui s’est confirmée en 2004 et en 2005. En 2006, le prix du baril est multiplié par trois si l’on prend en compte le prix moyen de l’ancienne fourchette de l’Opep. Ainsi même en produisant au maximum de ses capacités, l’Opep n’avait pas pu faire appliquer la fourchette. Durant l’année 2006, quand les pays de l’Opep produisaient au maximum de leurs capacités, le baril de pétrole atteignait un record à 78,40 dollars le baril. Un record battu aussi en 2007 avec 78,77 dollars le baril. Depuis cette augmentation, l’Opep n’a pas pris de décision pour une nouvelle cible des prix. Plusieurs ministres ont même soutenu l’idée de laisser le marché fixer les prix et de ne plus intervenir sur le niveau de production. Quelques déclarations en 2005 ont pu néanmoins laisser croire que les pays de l’Opep visaient une moyenne de 50 dollars le baril pour le panier de l’organisation. L’année 2006 va encore propulser les prix au-dessus des 60 dollars. On ne sait pas si la déclaration du directeur de l’AIE sur l’objectif fixé par l’Opep pour un baril à 70 dollars constitue un ballon-sonde en direction de la prochaine réunion de l’organisation le 11 septembre ou bien est-elle basée sur des données vérifiées ? L’Opep, qui n’avait pas réduit sa production depuis plusieurs années, va intervenir à la fin de l’année 2006 lorsque les prix descendent en dessous des 60 dollars le baril, après plus de trois années d’augmentation continue de la production pour répondre à la très forte demande en pétrole portée par l’Asie et l’économie américaine. C’est la seule indication dont on dispose pour apprécier la politique de l’Opep en matière de prix. D’autres facteurs peuvent encore influer sur l’Opep, notamment le très fort recul du dollar par rapport à l’euro ou bien l’augmentation des prix des infrastructures énergétiques. Les prix des centrales électriques, ceux des raffineries et des unités de GNL ont considérablement augmenté. Vu le nombre impressionnant des projets énergétiques qui vont être développés par les pays de l’Opep, cet aspect peut entrer en ligne de compte. La prochaine conférence ordinaire qui aura lieu à Vienne sera un test pour connaître les intentions de l’Opep en la matière.

Liès Sahar

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