LES CABINARDS !

Météo. Les experts sont formels. Un fort nuage
radioactif arrivera sur Alger le 6 août prochain.

Rabbi yestar !

En plaisantant hier sur le fait que Abdekka, chef de l’Etat en tournée à l’ouest du pays, trouve le temps aussi de s’occuper des F2, je ne pensais pas que le «meilleur» était à venir. Et il est venu quelques heures après. Sous la forme d’un dialogue à trois, un échange réellement kafkaïen. Au pied du téléphérique d’Oran fraîchement remis en service, le ministre de l’Intérieur, dubitatif, observe une cabine de ce téléphérique et lâche : «C’est plus une cabine pour téléphérique de ski qu’une cabine de transport urbain !» Interpellé ainsi, dans son domaine de compétence, la cabine de téléphérique, le ministre des Transports pète un câble et rétorque sèchement : «Mes cabines et mon téléphérique répondent à tous les critères de sécurité et aux normes en la matière !» On pense que cet incident «majeur» autour d’une pauvre et inoffensive cabine allait s’arrêter là. Que nenni ! Abdekka, dont on connaît la multidisciplinarité légendaire, a rajouté son grain de sel à ce dialogue déjà pas mal piqué des hannetons : «Je pense aussi qu’il faut étudier très sérieusement cette question de la conformité et des normes des cabines de téléphérique et lui accorder toute l’importance nécessaire !» Cette discussion dont j’ai demandé copie enregistrée à ma collègue d’Oran pour archives, pour mémoire et pour la postérité des moments de gloire de la gouvernance algérienne, a eu lieu à quelques encablures seulement du quartier des Planteurs.
Plus saisissant encore, ce débat de haute technicité sur la conformité ou non des cabines du téléphérique d’Oran se tenait au moment même où, à des centaines de kilomètres de là, à Yakouren, en Kabylie, des militaires algériens, en treillis frappés de l’emblème national, luttaient pied à pied, mètre après mètre avec des terroristes afin de libérer des parcelles d’Algérie colonisées par l’intégrisme. Et afin de permettre à d’autres de discuter paisiblement des téléphériques. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam 

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