FERIEZ-VOUS UN BON MINISTRE DE LA SANTE ?

Le test du jeudi ! Aujourd’hui, une question toute simple : la
santé en Algérie va mal, est moribonde. Saurez-vous être la
femme ou l’homme qu’il faut à la tête de ce ministère pour sauver
ce qui reste à sauver ?

1- Des parents pleurent un patient mort des suites d’une
négligence médicale :

A- vous les engueulez comme du poisson pourri, leur reprochant
leur présence dans la chambre du défunt en dehors des
heures de visite ;
B- vous fermez les yeux sur le fait que les parents ont introduit
frauduleusement de la literie et de la nourriture, alors que la
nouvelle loi l’interdit ;
C- vous mettez sur pied une commission d’enquête composée
de médecins et d’experts intègres, tout en veillant à ce que ces
derniers ne soient pas à leur tour victimes d’une erreur médicale.
2- Des médecins excédés par les agissements de la mafia du
médicament vous écrivent une lettre dans laquelle ils vous
implorent de casser les prix à travers l’option du générique :

A- vous les accusez d’être derrière la mort du patient de la
question 1 ;
B- vous organisez une conférence de presse au cours de
laquelle vous annoncez des mesures draconiennes, telles que le
non-remboursement des pastilles Valda et du Sterimar ;
C- vous vous déclarez totalement d’accord avec ces médecins
et vous rajoutez une porte blindée à votre domicile, vous renforcez
le barreaudage aux fenêtres et vous priez très fort.
3- Un journaliste vous pose une question gênante :
A- vous le giflez ;
B- vous le faites gifler ;
C- compatissant et surtout pragmatique, vous lui refilez
l’adresse du ferronnier chez qui vous avez renforcé le barreaudage
de votre maison.
4- Le chef de l’Etat vous passe un savon en plein Conseil
des ministres :

A- sur-le-champ, vous lui prenez la tension pour vérifier si son
coup de colère ne l’a pas physiquement indisposé et vous vous
excusez platement si la sangle du tensiomètre lui enserre un peu
trop le bras ;
B- discrètement, vous avalez un tube de tranquillisants, de
quoi tenir jusqu’en 2009 ;
C- vous vous dites : «Accepter d’être ministre de la Santé en
Algérie, faut vraiment être totalement pourri ou totalement malade.»
N’étant ni l’un ni l’autre, vous claquez la porte du conseil,
préférant aller dehors, fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar
qui continue.

Hakim Laâlam

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