Troisième guerre mondiale

l y a des expressions comme celle-là, habillée d’aphorisme, qu’on se dit l’expert en stratégie militaire ou en relations internationales qui la prononce manque de sérieux. Comment peut-il y avoir de « troisième guerre mondiale » dans un monde aussi globalisé par la circulation de ses marchandises, ses religions, ses idées et ses œuvres artistiques, en particulier celles de l’immense domaine happé par le divertissement du marché ? Comment peut-on être sceptique donc face au radieux village planétaire tissé inexorablement par les faisceaux conviviaux et interactifs de l’Internet ? Une stimulante enquête publiée par Le Monde diplomatique de ce juillet 2007 - notons aussi la bonne nouvelle de son début de partenariat d’édition en arabe avec le confrère El Khabar – nous sort des rets d’Algérie. On y réalise, par de subtiles recoupements que de vastes contrées de la planète sont soumises – par les faits de guerre conjugués du terrorisme et du contre-terrorisme - à un nouvel « arc du chaos caractérisé par l’affaiblissement des Etats et le rôle croissant de groupes armés disposant d’un armement efficace. » Autant pour les Etats-Unis que pour El Qaïda ces zones- là (Afghanistan, Irak, Liban, Somalie, Palestine…) sont de fait des territoires déjà engagés dans la « troisième guerre mondiale. » L’Etat algérien a vacillé en 1992 face à cette troisième guerre mondiale avant terme. Avant même la création de la multinationale terroriste El Qaïda, et a fortiori sa succursale Maghreb, successive à la création des branches d’Irak ou d’Afghanistan. La terreur que cette succursale GSPC mène ces temps-ci, essentiellement dans la région de Kabylie sur laquelle elle tisse ses rets, contre les troupes de l’Armée nationale ne peut concorder de bon sens avec une « politique de réconciliation nationale » agencée de vœux pieux. La redoutable caisse de résonance en propagande que sert la télé El Djazira à l’ensemble des faits de terreur des groupes affiliés aux succursales El Qaïda trouve dans le fond une connivence objective avec le travail de l’ENTV. Les jeunes militaires trucidés par un kamikaze à Lakhdaria, à la levée du drapeau, sont gommés de mémoire par le coupable silence de la télévision gouvernementale. Belkacem Mostefaoui

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