Le temps des analyses
L’expérience est inédite pour notre pays. L’Algérie, aux côtés de l’Afrique du Sud, sera placée sous le “scanner” des autres pays africains dans le cadre du 7e Forum du mécanisme d’évaluation par les pairs (MAEP) qui se tient actuellement au Ghana en même temps que les Sommets du NEPAD et du projet des Etats africains. C’est, en fait, un événement de premier plan qui augure d’espoirs pour un continent qui veut absolument décoller et niveler progressivement les obstacles.
Le rapport élaboré méticuleusement par la mission du MAEP sur les deux pays sera, à coup sûr, une balise pour améliorer la gouvernance et une démarche prometteuse à suivre par d’autres pays d’Afrique. Au moment où le président Bouteflika effectue le déplacement dans la capitale ghanéenne pour prendre part à ces trois rencontres, l’Algérie veut signifier toute l’importance de ce mécanisme qui n’est pas un “examen de passage”, mais un “exercice novateur” entre chefs d’Etat africains. Il s’agit de donner à la bonne gouvernance sa latitude.
Le fait d’adhérer volontairement au MAEP constitue aussi un signal fort en direction des partenaires de l’Afrique, dont le G8, qui a promis à Heiligendamm (Allemagne) une aide et qui sera tenu au mot. A Accra, le débat portera sur le partage d’idées sur les bonnes pratiques collectives, économiques et de gestion d’entreprises, ce qui est une première dans les annales d’un continent en quête de renouveau.
D’un autre côté, l’UA a voulu que ce soient, justement, deux pays fondateurs de l’initiative du Nouveau partenariat pour le développement (NEPAD) qui donnent le ton durant ce 7e Forum. Parallèlement à ces événements, les projecteurs seront, donc, aussi braqués sur le 17e Sommet du Comité de mise en œuvre du NEPAD et le Sommet de l’UA.
L’Algérie appelle à “une approche pragmatique” pour sceller l’intégration de l’Afrique par le soutien à la commission de l’UA, l’appui aux institutions africaines existantes (Conseil de paix et de sécurité, Parlement, Cour de justice, …) et le soutien aux organisations régionales.
Des challenges qui interviennent en aval d’une prise de conscience collective de la “Maison africaine” mais qui, en même temps appellent à un travail de longue haleine pour effectivement redresser la barre. Cela, au moment où les grands ensembles et la mondialisation marquent notre époque.
N. H.
