PRATIQUE ILLÉGALE DE LA MÉDECINE !

Pour lever un bras, les députés touchent 30 millions par mois. S’ils lèvent les deux bras, ils doubleront leur salaire. Et s’ils…

…lèvent le pied, ils le triplent !

Abdekka gère le pays par ordonnance. En soi, ce n’est pas une mauvaise chose. Lorsqu’on gère un pays par ordonnance depuis près de dix ans, c’est l’aveu même que le pays est malde. Et donc, par ricochet, le démenti de tous les bilans hyper-ronflants sur la bonne santé de l’Algérie.

Par contre, si l’acte de gérer le pays par ordonnance peut à la limite passer en contrée non démocratique, le fait de venir un jour devant les maires de ce pays et de dire tout haut, assez haut pour que les petits maires des petites bourgades assis au fond de la salle entendent aussi bien que les gros maires «je me suis trompé», là nous sommes devant un grand, un très grand problème ! Administrer des ordonnances à un pays malade et admettre publiquement que l’on s’est gouré dans les ordonnances, cela relève de l’erreur médicale.

Le genre d’erreurs médicales qui vous laisse votre patient sur le billard, au mieux qui l’envoie ad patres dans les jours qui suivent. Et très franchement, je suis étonné, voire même un peu outré, que l’ordre des médecins n’ait pas réagi plus rapidement à ce véritable scandale en sanctionnant le Docteur Jivago qui administre de mauvaises ordonnances à un pays déjà mal en point.

Tous les bons médecins, tous les médecins tout court vous le diront, l’acte de rédiger et de délivrer une ordonnance est à la base de la relation de confiance entre le toubib et ses patients. Une bonne partie de la guérison d’un malade commence avec ce geste du praticien qui tend une feuille à celui ou celle qui le consulte et prononce cette phrase culte dans le monde de la médecine : «Avec ça, ça devrait aller !» Imaginez maintenant la terreur qu’ont dû vivre et que vivent près de 34 millions de malades algériens.

Ils ont vu en direct live le chef de la clinique où ils sont bien forcés d’aller se faire soigner reconnaître que toutes ces longues années passées, il s’était trompé. Kesskevouferié, vous, à leur place ? Déchirer toutes les ordonnances délivrées par ce médecin ? Oui, d’accord, mais encore ? Vider votre pharmacie de tous les médicaments qu’il vous a prescrits par le biais de ses ordonnances ?

Oui, d’accord, mais encore ? Porter plainte auprès de la justice pour grave erreur médicale ? Oui, d’accord, mais encore ? Changer de médecin ? Ah ! Tout de même ! Vous y arrivez enfin ! Vous en a fallu du temps pour prendre la bonne décision.

Tellement de temps que je me demande parfois, à voir votre lenteur, si les dégâts provoqués par les ordonnances du faux toubib ne sont pas irrémédiables. Je fume du thé (médecine douce, sans ordonnance) et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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