LE SUIVANT DU SUIVANT QUI SUIVAIT !

Présidentielle 2009. Le RCD estime qu’il n’y a aucune garantie.

Ni garantie, ni service après-vente, khô !

J’ai lu avec intérêt l’interview de Bensaci Zaïm, président d’une organisation patronale et lui-même patron. L’homme salue le «patriotisme économique», de retour grâce au retour d’Ouyahia. En dehors du fait qu’économiquement, ce concept de «patriotisme économique» me paraît aussi étrange que lorsqu’il m’a été donné de l’entendre prononcer la première fois par un ex-premier ministre français, De Villepin, je reste mesuré devant l’enthousiasme patrioticoéconomique de Monsieur Bensaci.

Car en fait, en Algérie, chez nous, débattre de la prééminence d’une option sur une autre, discuter des bienfaits de l’option «économie patriote» par rapport à l’autre option, celle de l’ouverture tous azimuts sur les investissements étrangers me semble d’un luxe inouïe, inimaginable même.

Personnellement, j’en suis encore à me dire «bonté divine, mais quand c’est qu’ils vont enfin opter pour une démarche et s’y tenir un temps raisonnable, économiquement parlant ?» Parce que, jusqu’à preuve du contraire, si, aujourd’hui, le retour d’Ouyahia amène certains à fêter le patriotisme économique, son départ, son limogeage ou son retour dans le vaste et généreux garage des ministres conseillers sonnera l’heure de retour à une autre option, radicalement aux antipodes, si j’ose dire.

Les mêmes qui chantent aujourd’hui les louanges du patriotisme économique — peut-être pas Si Bensaci — reviendront nous vendre les vertus de l’ouverture pleine et totale sur les capitaux étrangers, nous expliqueront avec la vaillance qu’on leur connaît que l’Algérie ne peut pas vivre refermée sur elle-même, coupée de tout et se satisfaire de sa frilosité qui frisait, du temps où Ouyahia gérait l’exécutif, la xénophobie économique. Je vous assure que je les entends déjà !

Les mêmes qui ont accueilli la re-nomination de H’mimed l’éradicateur avaient été les premiers à féliciter Belkhadem à sa nomination et à nous expliquer que l’«empastillé» ferait un chef du gouvernement au poil ! Mais qu’on ne s’y méprenne pas ! Cette navigation à vue n’en est pas vraiment une.

Cette absence de stratégie économique à long terme n’est pas seulement due à l’incompétence. Loin s’en faut. Elle est dictée par un maître mot en cette république. Un mot qui dicte tout, en dernière instance : statu quo. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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