MOI, PAS BOUGER !

Algérie. On s’achemine vers une récolte record de raisin. Ça tombe bien, j’adoooooooore le raisin.

Cul sec !

Affaire Mecili. Pourquoi quand je lis qu’un diplomate en poste a été chopé comme un vulgaire malfrat, que son arrestation par la France est un grave précédent dans les relations entre Alger et Paris, cela ne me fait pas tressaillir d’un poil ? Mais rien ! Aucune réaction. Peut-être parce que je ne faisais pas partie du comité d’accueil béat qui a déroulé le tapis rouge à Chirac.

Un président français arrivé quelques heures à peine après la clôture de la présidentielle de 2004 pour nous dire que tout s’était parfaitement déroulé et que nous étions une démocratie exemplaire. Peut-être y a-t-il de cela. Parce que j’ai horreur d’aller quémander de la crédibilité chez le gaouri pour revenir ensuite m’insurger qu’il m’arrête l’un de mes «diplomates ».

Peut-être. Reste que dans les faits, aujourd’hui et maintenant, les «nouveaux développements » de cette affaire Mecili me laissent froid. Peut-être est-ce dû au fait que j’ai moi aussi, des fois, l’envie de me demander «qui tue qui ?» Et pourquoi je n’aurais pas le droit, moi ? Hein ? Au nom de quel pacte ? Je n’en ai signé aucun. Je n’ai pas fait des yeux de Chimène à la France.

Je n’ai pas demandé à l’actuel locataire de l’Elysée d’annoncer aux Algériens ma participation au sommet de l’UPM. Donc, je suis à l’aise. Et, à l’aise, je regarde du bord de la piscine des corps se débattre, des «restes» de crédibilité diplomatique sombrer dans des clapotis ridicules.

Y a bien des bouées accrochées aux murs de cette piscine. Mais je sais les mains confraternelles nombreuses qui se jetteront ou se sont déjà jetées dessus pour tenter de sauver le noyé. Grand bien leur fasse ! Moi, pas bouger !

Que les amis de la France, que ceux qui mendient son assentiment et son approbation permanente sauvent leur noyé. C’est une affaire entre «initiés». Et moi, je ne suis pas un initié. Je suis juste celui qui fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

Hakim Laâlam

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