C’EST PARTI POUR L’UPM, MAIS…

Les ministres arabes des Affaires étrangères dont les pays ont membres de l’UPM se sont réunis, hier, pour coordonner leurs positions. Ira-t-on vers un pilier d’identité arabe au sein de l’UPM ? Les contradictions du monde semblent se concentrer pour le moment dans le monde arabe et dans l’espace géopolitique qui lui est environnant.

Des affrontements inéluctables en découleront à terme autour des enjeux pétroliers, d’autant que la tendance ira fatalement vers la régression mondiale des productions, qu’il sera à terme atteint le point qui représente le sommet de la courbe de production, et qu’à partir de ce seuil, nécessairement pourraient être remis en cause les taux de croissance des pays dont l’économie dépend étroitement du pétrole.

Des affrontements, également, autour des enjeux liés à l’eau, et ce, n’est pas le plateau du Golan ou les questions de sécurité qui sont centrales dans les négociations ente Israël et la Syrie.

Une autre menace pourrait se dessiner pour les pays arabes, plus particulièrement dans le domaine énergétique, et plus particulièrement encore pour ce qui concerne l’énergie nucléaire. La pression exercée sur l’Iran ne concernerait pas seulement l’enrichissement en vue de la production des armes nucléaires, mais l’enrichissement en vue de l’acquisition des capacités autonomes à produire de l’électricité à partir du nucléaire.

Ce n’est pas par hasard qu’il a été proposé à l’Iran d’enrichir sous contrôle de l’uranium à l’étranger, ou alors de faire un choix pour l’acquisition de la matière première, c’est-à-dire de l’uranium déjà enrichi. Ainsi, à l’épuisement des gisements pétroliers, les puissances nucléaires actuelles pourront se constituer en Opep du nucléaire civil, c’est-à-dire en Opep pour l’énergie nucléaire. Qu’en sera-t-il de la coopération nucléaire dans le bassin de la Méditerranée tel que l’a annoncé le président Sarkozy sans trop l’expliciter ?

Les ministres arabes de l’Intérieur avaient décidé que leurs pays coopèrent solidairement et opérationnellement à la lutte contre le terrorisme, ce qui implique l’obligation d’incriminer et de refuser d’accorder le droit à l’asile politique. Les ministres de l’Intérieur du groupe des «5+5» avaient décidé également de coopérer à la lute contre le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration clandestine, et ce, dans le bassin occidental de la Méditerranée. Qu’en sera-t-il maintenant avec les ministre méditerranéens de l’Intérieur ?

Mais cela suffira-t-il quand les législations internes ne sont pas encore mises en harmonie et ne le seront peut être jamais ? La logique aurait recommandé qu’après la réunion des ministres arabes de l’intérieur, qu’après également la réunion des ministres de l’intérieur du groupe des «5+5», vienne le tour de se réunir des ministres arabes de la justice et qu’également vienne le tour de se réunir des ministres méditerranéens de l’intérieur. Comment mettre en œuvre les décisions de poursuite, d’incrimination et d’extradition quand n’existe pas un espace judiciaire arabe ? La question est aussi valable pour la méditerranée.

Comment alors pouvoir espérer construire des espaces de solidarité opérationnelle pour faire face à toutes les menaces si les pays arabes refusaient de concevoir que tout danger qui pèse sur leur stabilité ne peut être qu’extra arabe ? Pourront ils s’engager à ne jamais accepter de mettre leur territoire à disposition de forces armées étrangères qui ont pour projet de faire la guerre contre un pays membre de la Ligue arabe ?

13-07-2008
Sofiane Idjissa

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