La terrasse aux 18 citernes
Jusqu’à quand la justice va-t-elle devoir jouer le rôle impératif des APC?
Maître Sofiane Chalal, l’avocat d’un inculpé de coups et blessures volontaires contradictoires n’était pas du tout embêté de voir ce dossier être renvoyé à la mi-juin car de toutes les façons la clarté de cette affaire est plus qu’éloquente. Le jovial et massif avocat de Hussein-Dey ne s’est pas fait un sang d’encre après que la sympathique Nadia Amirouche eut renvoyé le procès pour des raisons objectifs (absence d’un des inculpés au nombre de quatre).
L’atmosphère est chaude… Maître Chalal, constitué pour un père et son fils, alors que les deux voisins frères n’avaient pas constitué d’avocat. En deux mots, les faits vont de la tentative d’ouverture d’un mur (12 décembre 2007) alors qu’une décision de l’APC de Kouba les en empêchait. Ils sont passés outre la décision administrative et de la tentative, ils ont troué le mur.
Le client de Maître Chalal est venu savoir. C’est la rixe et une bombe lacrymogène souffle dans les yeux du papa alors que la police arrive et ramasse tout ce beau monde.
Le père dépose plainte mais se retrouve inculpé. Les débats vont nous éclairer sur la suite de ce dossier que ne craint nullement Amirouche toujours égale à elle-même, en attendant le 17 juin 2008, c’est-à-dire demain. En attendant, il nous est pénible de tirer la sonnette d’alarme autour de ce mépris affiché par les contrevenants de tous azimuts à l’encontre des décisions administratives.
La fraîche présidente de l’APC de Kouba comptera-t-elle longtemps sur les présidents des sections pénales ou sur ceux et celles des chambres correctionnelles pour avoir la paix au sein de la commune?
De tous les coins de la commune, aux Annassers - Coopemad, l’histoire des dix-huit citernes au-dessus d’un seul bâtiment, dont les propriétaires du dernier étage ont baissé les bras, l’APC restant de marbre.
A Garidi I, des voisins, dont des officiers supérieurs en retraite, vont en venir à l’usage d’arme à feu. Au centre de Kouba, à dix-huit mètres de la brigade de la GN et à quarante du siège de l’APC, un voisin nargue un autre voisin muni de documents ordonnant la destruction des constructions illicites.
A ce train-là, Mohamed Kessar, le procureur en titre va devoir ouvrir une information judiciaire contre l’APC de Kouba et même le wali-délégué pour non-assistance à citoyens empêchés de vivre calmement. Il est plus qu’urgent pour l’administration, toute l’administration, qu’elle joue à fond la carte du respect de l’autorité de l’Etat et laisse la justice s’occuper des vrais dossiers de…justice et ce n’est nullement un pléonasme! Juré.
Abdellatif TOUALBIA