Critères

La question qui m’a le plus souvent sollicité, pour ne pas dire turlupiné (c’est le mot qui convient le plus, je crois),depuis que j’ai ouvert les yeux sur le monde étrange et compliqué de la politique, est celle qui est relative aux critères de choix d’un responsable aussi important que peut l’être un ministre.

C’est à force d’assister à d’innombrables remaniements et c’est à force d’enregistrer des bilans triomphants sans que cela se répercute sur la vie quotidienne du citoyen que l’on finit par se poser des questions sur la justesse des choix qui ont prévalu dans la désignation d’hommes à un poste aussi important que peut l’être celui de ministre.

Les raisons qui font qu’un gouvernement fonctionne mieux qu’un autre seraient-elles dues aux qualités intrinsèques des hommes choisis pour mener «à bien» la politique définie par les cercles (souvent concentriques) du pouvoir, aux circonstances à l’environnement international ou aux trois choses à la fois.

Dans une société démocratique où l’analyse des bilans peut donner lieu à des critiques pointues exprimées librement par toutes les voies médiatiques ouvertes aux cinq points cardinaux (selon l’Empire du Milieu), dans les systèmes fermés où les informations sont soigneusement filtrées, où la presse, muselée par une législation archaïque, ne peut que diffuser les échos des «milieux autorisés», on ne peut prêter l’oreille qu’aux rumeurs sourdes émanant d’une opposition rampante ou de milieux spécialisés dans les techniques de désinformation.

C’est la rançon, hélas, des sociétés qui ont longtemps pratiqué l’oralité car, comme chacun le sait, l’oralité est plus à même d’échapper au pilon du censeur. Il ressort souvent que les critères qui peuvent guider au choix d’un ministre peuvent reposer avant tout sur son appartenance à une mouvance, un parti ou un lobby qui pèsent dans un rapport de force donné ou sur des critères objectifs comme la compétence (technocratie), un bilan d’une carrière florissante ou des critères subjectifs comme l’origine ethnique ou géographique, le lien de parenté, le parcours militant ou des qualités morales que la société, éprouvée par la corruption, demande le plus souvent.

Selim M’SILI

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