CE BLANC SI DOUTEUX !

Soheïb Bencheïkh ? En matière de religion et d’islam, c’est une véritable …

…bible !

Il suffit juste de pointer le nez pour sentir les vents mauvais qui se sont levés ces dernières heures. Ils ne sont pas encore hurlants. Mais ils agitent assez les branches pour faire craindre le gros grain, l’orage. Championnat de football à blanc.

Mais si ! Mais si ! Concentrez-vous juste un peu, tendez l’oreille et vous discernerez les premières complaintes lancées par les hyènes franc-tireuses chargées de tâter le terrain, de jauger les réactions. Elles vous diront, ces hyènes, qu’un championnat à blanc, ça apaisera la situation, ça calmera les émeutiers, ça fera rentrer les jeunes chez eux, ça permettra au football de repartir sur de bonnes bases l’année prochaine et ça servira l’intérêt national.

Elles vous diront, ces hyènes, que trop de sang a été versé, que trop de pierres ont été lancées, que trop d’édifices ont été brûlés. Elles vous diront, ces hyènes, que le pays n’a pas besoin que de nouveaux feux s’allument ici et là, et qu’il a déjà fort à faire avec les feux en cours.

Les hyènes, lorsqu’elles choisissent une proie sont capables des pires choses, des plus incroyables des lâchetés, des fourberies les plus inattendues. Et y a-t-il plus fourbe que d’enfreindre les lois du sport, celle du vainqueur et du vaincu, celle du promu et du relégué au nom de la paix ?

Grave sera le moment où la décision fatidique d’un championnat à blanc sera prise. Si elle vient à être prise, bien sûr. Car là, de manière plus contemporaine à l’ancienne affaire de ce grand club promu par un grand général, affaire ayant eu pour cadre une Algérie pas encore initiée à la démocratie et encore empreinte du dirigisme à casquette affichée sur le tableau de bord des limousines, aujourd’hui ceux qui nous gouvernent se targuent de modernisme, de cartésianisme et de rigueur dans la gestion de la cité.

S’ils franchissent la ligne rouge, celle qui sépare le régime autoritaire de l’Etat bandit et mafieux, ils ouvriront grande la boîte aux mauvaises surprises. Cette boîte dans laquelle le plus petit dictateur puisera à sa guise, à la guise de sa contrée, à la guise de sa tribu, à la guise de son clan les mouvements d’accession et de rétrogradation d’un championnat de football.

Au-delà du sport, si cet acte venait à être accompli, il n’y aurait plus de limites à la balkanisation, aux naissances incestueuses d’enclaves ethniques et régionales et à la «beyrouthisation» du pays. Gaffe ! Là, nous ne sommes plus dans l’humour. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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