Un système en chasse un autre
Un taux de déperdition scolaire en baisse et un taux de scolarisation élevé sont le résultat des investissements dans l’ecole. 420 milliards de dinars consacrés au secteur de l’enseignement, ce n’est pas rien.
Peut-être seulement faudrait-il les raisons pour lesquelles il y a une meilleure performance dans le sens de la baisse du taux de la déperdition scolaire et l’augmentation du taux de chômage à la fin de la scolarité, mais cela n’engage pas que le secteur de Benbouzid. C’est une réflexion d’ensemble qui concerne tous les secteurs en même temps, à condition de réhabiliter la prospective car cela fait bien longtemps que l’on ne dispose pas de projet Algérie à un certain horizon.
Des réformes sont introduites dans la mesure où la scolarité dans le primaire passe de six à cinq années en conservant la durée du fondamental à neuf années. Il y a donc une diminution d’une année dans l’école primaire et une augmentation d’une année dans l’enseignement moyen.
Pour ceux de la génération des six années au primaire et quatre années au collège, c’est-à-dire la génération du ministre lui-même, il n’apparaît pas compréhensible que la durée globale diminue d’une année. Plus de programme et moins de temps ? Nombre d’enseignements et d’élèves se plaignent de ce qu’ils appellent une surcharge qui entraîne une fatigue des élèves.
Ailleurs, pour ceux qui avaient hérité de l’école coloniale, la scolarité est toujours fixée à dix années, six dans le primaire et quatre dans le moyen. Aujourd’hui encore, en France même, car c’est le pays qui nous est le plus proche géographiquement et en raison de l’histoire, la scolarité est toujours de dix années. Sommes-nous tellement pressés de mettre les élèves dans la rue une année en avance, pour ceux qui, bien sûr, ne terminent pas leur scolarité ?
Des élèves issus de l’ancien système, celui des six années de primaire, vont passer le même examen que les élèves du nouveau système, celui de cinq années de primaire. Il est compréhensible que les élèves de l’ancien système passent en classe supérieure car il n’y aura plus de classe à six années l’année prochaine. Un chevauchement de deux systèmes et une méthode d’examen peut-être injuste pour le nouveau système, mais il faut bien «liquider» l’ancien système.
28-05-2008
Sofiane Idjissa