La richesse, c’est l’entreprise

Les rencontres et les débats qui entourent la restructuration industrielle, la problématique sensible du foncier et de l’accès à ce dernier sont à l’évidence des signes d’une vitalité qui peut, sous certaines conditions remplies, donner des espérances à l’économie nationale.

Celle-ci dans tous les scenarii, sous n’importe quel régime, est obligatoirement insérée en Méditerranée, au Maghreb et dans une globalisation sans pitié pour les plus faibles et les retardataires. Au cœur du dispositif qu’il faut rendre lisible, transparent, le foncier est un enjeu majeur, autant que les prérogatives régaliennes de l’Etat, telles qu’elles sont déclinées dans la Constitution.

Aux enchères, le foncier sera obligatoirement trop cher. Son prix éliminera toutes les PME/PMI de petite taille alors qu’elles sont les nerfs qui traversent tout le territoire, tous les secteurs, tous les domaines, qui risquent de tomber sous la domination de multinationales, de groupes nationaux surgis ex nihilo après la décennie sanglante. D’où vient l’argent, tout l’argent, n’importe quel argent ?

La situation des entreprises publiques et privées a été longuement, avec pertinence, décortiquée par des experts et des politiques nationaux. Les expertises internationales, même si elles sont «intéressées», ont, elles aussi, fourni moult diagnostics, toujours dans un cadre global, celui de l’ouverture du marché national, de l’incontournable intégration maghrébine, de l’espace méditerranéen et de la mondialisation qui aspire tous les pays et «recrache» les nations incapables, mal gouvernées ou rentières.

Dans le secteur public, il y a des entreprises qui sont «entretenues» par le Trésor public, avec de très faibles salaires, en contrepartie de «productions» qui ne tiennent pas la route devant les productions importées. Mais il y a «la paix civile» dont la gestion calamiteuse est confiée au syndicat officiel qui n’a pas produit une idée depuis l’émergence d’une série de pluralismes plus ou moins pertinents.

Sur l’autre versant, il existe de vrais et de grands patrons dans le privé qui prouvent chaque jour que des Algériens peuvent manager, recruter des ressources humaines qui auraient toute leur place dans des économies étrangères. Bien sûr, de nombreuses PME/PMI sont toujours sous un régime dit familial, à la lisière de l’informel, évitant si possible le fisc et l’investissement faute d’argent, de terrain et de managers de pointe.

D’autres, de taille moyenne, sont arrivées à s’adapter et à se faire une place dans un fatras incroyable d’informel, d’argent surgi de nulle part qui gangrène l’économie, le champ politique, médiatique, etc. La complexité réside dans la manière d’éradiquer l’argent sale, les transferts dans un sachet poubelle et de mettre tout le monde à égalité devant l’impôt, le respect de l’environnement, la formation.

En l’occurrence, il s’agit de protéger les entrepreneurs honnêtes, d’aider ceux qui ont des projets utiles, qui sont compétents et de tisser les liants et les complémentarités entre le privé et le public, tout en éloignant les interférences bureaucratiques qui génèrent la corruption, le blocage, la fuite des élites et la colère dévastatrice d’une jeunesse qui n’a aucun besoin d’une «main étrangère» (lamentable alibi) pour dire son mal-vivre, occultée par un clergé d’un type nouveau qui défigure une religion et fait rire le monde développé qui s’occupe de choses sérieuses qui préfigurent déjà l’après-pétrole.

Ce monde sait depuis longtemps que c’est l’entreprise qui crée les richesses et non l’administration ou la religion.

Abdou B.

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.

intelligence artiste judiciaire personne algériens pays nationale intelligence algérie artistes benchicou renseignement algérie carrefour harga chroniques économique chronique judiciaire économie intelligence chronique alimentaire production art liberté justes histoire citernes sommeil crise alimentaire carrefour économie culture monde temps
 
Fermer
E-mail It