Compter sur l’Europe
Il était à chaque fois question d’une révision de la Constitution pour assurer une cohérence, un accompagnement avec cohérence aux mutations survenues et non prévues. Mais l’analyse de ces changements et des corrélations institutionnelles fait à chaque fois défaut, comme exercice intellectuel de sortie de crise.
Des symptômes apaisants pour certains et inquiétants pour d’autres étaient mis en évidence, les mêmes faits présentés sous des lectures différentes, voire antagonistes, dans un contexte où il apparaissait que ce foisonnement incohérent ne permettait pas aux populations de discerner réellement la véritable nature de ce qui est de ce qui va survenir, rejetant toutes les lectures après avoir subi le système fatigant des oscillations.
Quand bien même qu’il soit visible que la situation de sécurité a pris des aspects mieux définis, c’est-à-dire qu’elle n’est plus caractérisée, parce que plaçant l’Algérie au centre des attentions internationales et de certains questionnements, il n’en demeure pas moins que les espérances sont vraiment tempérées par les lectures pessimistes de l’avenir socioéconomique des populations.
Serait-il encore possible d’ajuster l’appareil économique aux besoins socioéconomiques alors que s’expriment encore des frustrations aggravées par l’absence de leur prise en charge dans le court et le moyen terme ? Il y a, certes, un problème qui se pose – pas uniquement pour notre pays –, mais pour l’exécutif de tout les pays maghrébins.
Alors que les politiques et les démarches économiques se conçoient maintenant dans un cadre d’intégration à l’échelle régionale pour découper les moyens par leur mise en commun et pour se compléter dans une perspective de répartition des tâches, chaque pays recherche sa propre autonomie en ce domaine ou escompte sur la bienveillance partenariale de l’Europe.
17-05-2008
Sofiane Idjissa
