LA PREUVE PAR LA PALESTINE
Deux jours après le départ de Kouchner, la Palestine arrive à Alger, la Palestine qui est la preuve par les souffrances de ses enfants, de ses femmes et de ses hommes que l’Algérie se couvrirait de honte à s’asseoir à côté de ses bourreaux pour faire plaisir à Sarkozy.
Elle arrive comme une émergence de vérité en dépit de la puissance de la propagande et du déni occidental mais aussi grâce à beaucoup de ses amis occidentaux qui se battent littéralement pour déchirer le voile du mensonge. La Bibliothèque nationale d’El- Hamma, qui n’en est pas à sa première grande initiative, et la délégation de la Wallonie-Belgique organisent le mois de la Palestine. Quelques grandes personnalités y présenteront des films, des documentaires, des expos-photos, nous ramèneront des travaux d’enfants palestiniens et donneront des conférences.
Je vous livre pêle-mêle leurs noms : Véronique Vercheval et son Palestine, carnets de notes / Massarat- Itinéraires, Samira Alsakka, sociologue palestinienne ; Yannick Samzun, producteur de films ; Christophe Leveau ; M. Jean Bricmont, auteur belge de L’impérialisme humanitaire ; Diana Jhonstone, journaliste américaine auteure de La Yougoslavie comme terrain d’essai pour les guerres au Moyen-Orient ; Suzanne El Farah ; M. Rachid Boudjedra ; Marianne Blume, auteur du livre Gaza, dans mes yeux ; Liess Boukra et, enfin, le Mouvement belge d’éducation permanente.
La manifestation mérite tout l’intérêt du public et si chacun devine toute l’importance des débats, des documentaires, des analyses, des expos pour faire surgir un peu de cette vérité du terrain et aborder les questions théoriques.
Toutes les conférences me semblent incontournables et du plus haut intérêt. Je signale, pour avoir lu le livre de Bricmont et des passages du livre de la journaliste américaine Diana Jhonstone, que j’ai trouvé ces deux voix si différentes du battage des médias et si éclairantes.
J’ai également lu le prochain livre de Liess Boukra sur le djihadisme dans lequel il fait de grandes avancées sur le plan théorique. Vous connaissez tout l’intérêt à écouter Boudjedra et moi je voudrais rencontrer ces hommes et ces femmes que je ne connaissais pas et qui vont nous parler en images ou en paroles d’un pays meurtri par le feu, le fer et aussi le silence qui répond à son cri.
Je vais y aller aussi pour cela, pour la solidarité. Au moins celle-ci ne sera pas idiote avec toutes ces éminences.
MOHAMED BOUHAMIDI
