LE DESTIN COMMUN DE LA FATIA ET DE L’ADHÉSION DE L’ALGÉRIE À L’OMC !
Football. Le programme de l’équipe nationale arrêté.
De grâce, ne le relâchez pas !
J’ai lu hier que «l’Algérie avait réitéré son vœu d’intégrer l’OMC». Le vœu d’intégrer l’OMC ? Y a bouguelb ! Et moi qui pensais que nous avions tout de même dépassé le simple palier du vœu d’intégrer l’Organisation mondiale du commerce, que nous étions lancés dans d’âpres négociations quant aux modalités de cette adhésion et qu’il ne s’agissait plus que d’une question de semaines, voire de quelques mois seulement avant de finaliser l’inéluctable.
Du coup, cette entrée de l’Algérie dans l’OMC me fait curieusement, furieusement, rageusement et désespérément penser à la sortie de la première voiture algérienne, la FATIA, des usines de Tiaret. Une génération d’Algériennes et d’Algériens est née avec cette chimère, et certains, partis plus ou moins prématurément, ne la verront jamais, parce que morts depuis.
Pourquoi, diantre, faut-il chez nous que les choses, les processus normaux de la gestion d’un pays, à l’interne et à l’externe se transforment en romans-fleuve, en Arlésienne, en mauvaise blague, parce que trop longue ? Pourquoi, ce qui se fait ailleurs en des délais humainement admis se transforme chez nous en épopée, en odyssée, sans même avoir la consolation d’avoir au bout, redonné le sourire à nos Pénélope.
C’est dû, paraît-il, selon des témoignages de personnes ayant survécu à tous les projets algériens jamais aboutis, à la force du mot «spécificité» dans le parler algérien. Nous avions le socialisme spécifique. Nous avions le développement spécifique. Nous avions le cinéma spécifique. Nous avions l’enseignement spécifique.
Et là nous avons notre méthode, très spécifique, de négocier notre entrée à l’OMC. En clair, une méthode que les petits-enfants de mes enfants pourront peut-être raconter un jour à leurs petits-enfants. Si Dieu leur prête longue vie. Très longue vie. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam
