Ce qui reste à faire
Côté transport, l’Algérie avec plus de 1 200 km de lignes nouvelles, 2 300 km d’électrification de voies, et plus de 600 km de tracé à doubler et rectifier, et en prime la modernisation de la signalisation et des télécommunications de près de 1 000 km de lignes, n’aura dans quelque années plus à se plaindre.
Incontestablement, le gigantesque projet de l’autoroute Est-Ouest tient la vedette, dans le programme de développement des infrastructures de base, initié par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. En somme, côté transport, l’Algérie avec plus de 1 200 km de lignes nouvelles, 2 300 km d’électrification de voies, et plus de 600 km de tracé à doubler et rectifier, et en prime la modernisation de la signalisation et des télécommunications de près de 1 000 km de lignes, n’aura dans quelque années plus à se plaindre.
Bouteflika aura su regarder loin, en exhumant les grands desseins des années 1980, contrariées par la disette financière, et faire ainsi œuvre utile, par la grâce de la nouvelle manne pétrolière. Il n’aura ainsi en rien dérogé à cette ambition qu’on prête volontiers aux grands hommes d’État de laisser leurs empreintes dans l’histoire d’une nation.
Une histoire qui retiendra, du passage de Bouteflika à la magistrature suprême du pays, à un moment de grandes incertitudes, en effet énormément de choses, séduisantes, estampillées du sceau de la permanence, mais peut-être aussi des regrets. N’est-ce pas que cet élan de développements aussi grandiose que peut l’être la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, le “projet du siècle” (dixit Amar Ghoul) qui déroule à grands traits, les bonnes perspectives, laisse en plan une foule de détails qui lui donnent déjà, avant même son accomplissement, un goût d’inachevé.
Le développement c’est aussi des universités, lieu du grand savoir, qui fabriquent les cadres de demain et non des chômeurs potentiels. C’est également des écoles, qui dispensent les principes de la citoyenneté et non la vocation de la débrouillardise malsaine. Le développement c’est enfin, et on est loin du compte, de grands hôpitaux, performants et non de véritables mouroirs.
Un goût d’inachevé, parce qu’on aura l’Algérie côté jardin ; celle par exemple de l’autoroute Est-Ouest et l’Algérie côté cour, celle d’un réseau routier dont une bonne partie est en mauvais état avec une bonne moitié d’ouvrages d’art qui a pris un sérieux coup de vieux.
Zahir Benmostepha