“ROMPRE L’ISOLEMENT INTERNATIONAL” QU’IL DISAIT !

Sommet arabe de Damas. Cette fois-ci, Kadhafi ne prononcera pas de discours.

Zut alors ! Le seul truc rigolo et ils l’annulent !

Ah ! ça ! Pour rompre l’isolement international, il y va fort ! Annoncé à gros renforts de promesses répétées 3 fois, de coups secs donnés contre la poitrine et d’engagements devant Dieu et ses créatures, notre retour en tintamarre sur la scène internationale me semble bien en panne, stationné dans la gare de départ, le moteur plus froid que le regard d’un mormon dépressif. Là encore, il y a quelques heures à peine, nous nous sommes fâchés grave avec nos chers amis russes.

Il paraît que le Kremlin est colère, très colère contre nous. Entre les MIG29 renvoyés par Alger vers Moscou et les Sukhoï que Moscou refuse de livrer à Alger, je m’y perds un peu dans le scénario de cette brouille, mais le résultat est là. Partout, c’est l’arrivée du printemps, sauf entre Alger et Moscou où la météo polaire fait craindre un hiver tenace et long.

Avant les Russes, nous avions réussi à nous fâcher sévère, là aussi, avec les Américains. Leur ambassadeur accrédité dans notre capitale avait été traité de tous les noms d’oiseaux et son pays, les USA, accusé d’ingérence. Un peu avant, il y avait eu cette mémorable brouille avec le représentant à Alger de Sa Majesté la reine Elisabeth II.

Les nôtres, ceux du palais d’en haut, n’avaient pas particulièrement apprécié que Monsieur l’Ambassadeur, entre deux Ferrero Rocher, ait osé leur rappeler qu’un président, ça doit penser à son pays avant de penser à sa petite personne. Et un peu avant tout ce beau monde, avant les Russes, les Américains et les Britanniques, il y avait eu cette inoubliable sortie du ministre algérien des Moudjahidine qui s’était soudain découvert une passion pour l’arbre généalogique du président français Sarkozy et ses branches juives. Ce qui, bien évidemment, n’avait pas aidé à un réchauffement entre El Mouradia et l’Elysée.

Résultat des courses, et si j’ai bonne mémoire, l’Algérie était moins isolée du reste du monde durant les années de braise qu’aujourd’hui. En pleine guerre contre le terrorisme, et malgré le travail de sape des «kitukistes», nous arrivions encore à échanger, à discuter, à dialoguer, à expliquer et même parfois à convaincre.

Aujourd’hui, à l’ère du blason paraît-il redoré, à l’heure autoproclamée du standing international retrouvé et à l’heure de la Soumaâ en bidon de 3 kilos exhibée en trophée, nous sommes fâchés avec toute la planète. Du moins, avec les grandes puissances. Ce qui revient au même. Bravo pour cette performance, les frères ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.

intelligence artiste judiciaire personne algériens pays nationale intelligence algérie artistes benchicou renseignement algérie carrefour harga chroniques économique chronique judiciaire économie intelligence chronique alimentaire production art liberté justes histoire citernes sommeil crise alimentaire carrefour économie culture monde temps
 
Fermer
E-mail It