LA BRUTALE LEÇON DE DICK CHENEY

Dick Cheney a achevé sa tournée au Proche-Orient. Après cinq heures de discussions avec le souverain saoudien, il a annoncé un accord entre le royaume et les USA sur un travail, à court, moyen et long terme, aussi bien pour l’énergie, la question du prix du pétrole que celles relatives à l’Irak, l’Afghanistan, l’Iran, le Liban et le «conflit» israélo-palestinien. Il faudrait postuler au prix Nobel de la bêtise pour ne pas noter que ce large consensus sur les perspectives et les politiques à mener s’est construit à la veille de la tenue du Sommet arabe de Damas.

Il faudra, donc, attendre ce sommet – s’il finit par se tenir – pour en déduire quelques-unes des connivences américano-saoudiennes. Mais le langage tenu par le vice-président américain à Ramallah a d’ores et déjà dévoilé ce que sera l’avenir politique immédiat dans les territoires occupés. Il a rappelé à Mahmoud Abbas que les USA n’exerceront jamais de pression sur Israël en ce qui concerne ses actions relatives à sa sécurité. La notion de sécurité est large, vous vous en doutez !

Deuxièmement, il a martelé au président de la fiction d’Autorité palestinienne que seule «la violence terroriste» retarde la création de ce fameux Etat palestinien promis pour 2005 par G. W. Bush et reporté à 2009. Il s’agit pour M. Abbas d’accepter l’idée qu’il prenne, maintenant, une part active à la lutte militaire contre le Hamas puisqu’il parle d’efforts conjoints israélo-palestiniens contre le terrorisme.

Et de clarifier le sens de l’accord yéménite entre le Fatah et Hamas en dévoilant que M. Abbas n’y croit pas, relayé immédiatement par un haut responsable du Fatah qui spécifie que le Hamas doit rendre Gaza à l’Autorité sans négociation ni discussions. Bref, tous nous expliquent que le Hamas n’a plus que le choix entre la reddition et la destruction à cause de ses alliances avec la Syrie et l’Iran. Le tableau pour le futur palestinien immédiat est achevé.

Olmert ajoute sa touche en ressortant de son chapeau magique une vieille formule pour consacrer le rapport actuel des forces et enfoncer dans la tête de Abbas le peu qu’il lui reste à espérer : il n’y a pas d’interlocuteur palestinien pour aller vers un accord de paix et la coexistence de deux Etats. Après avoir donné à Annapolis en cadeau à Israël une reconnaissance de fait, les Arabes vont bénir à Damas la guerre totale contre le Hamas qui se précise.

L’agrandissement des colonies et la colonisation, la spoliation des terres, la judaïsation d’El Qods peuvent continuer. Mais quand on parle de Palestine, le Liban n’est jamais loin, et déjà mouillent en son large deux navires de guerre américains armés pour détruire en vol les missiles. Lesquels ? Tout un programme.

MOHAMED BOUHAMIDI

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