ILS SONT BIZARRES, CES SUÉDOIS !

Révision de la Constitution. Selon Ziari, «il y a de fortes probabilités pour que ça se passe au Parlement.»

Ça m’étonnerait, vois-tu !

Ainsi donc, il se confirme que la candidature de notre président au Nobel de la paix serait fortement compromise par le fait même que les textes régissant l’institution Nobel ne permettent pas la désignation de profils comme celui de Abdekka. Je trouve cela déconcertant !

Comment un être humain peut-il être de la sorte bloqué dans son ascension vers les cimes et l’éternité par la faute d’une charte, d’une constitution ou des règlements intérieurs, fussent-ils ceux d’une aussi prestigieuse fondation, comme celle du Nobel ? Je trouve même injuste une telle disqualification par les textes.

Car, qu’est-ce qu’un texte, un règlement, une charte ou une constitution ? Sinon, un ensemble de phrases, elles-mêmes formant un ensemble de paragraphes, eux-mêmes constituant une série de chapitres, eux-mêmes réunis dans un ensemble auquel les hommes, des êtres de chair et d’os — donc faillibles — accolent la dénomination de «charte» ou de «constitution», selon leur convenance. Alors ? Alors, les gens de la Fondation Nobel seraient bien inspirés de… s’inspirer du modèle algérien, modèle qui a montré son degré élevé de performance.

Chez nous, un règlement, un texte, une charte ou une constitution peuvent avoir été votés par le peuple, rien n’empêche qu’ils puissent être modifiés, remaniés, transformés, formatés ou tout simplement mis au panier par la volonté d’un seul homme. C’est ce que l’on appelle ici, la flexibilité des textes.

Un concept que nous avons inventé et dont nous sommes fiers. Ici, il suffit qu’un homme se sente un peu à l’étroit dans les couloirs tracés par ce texte, souffre de claustrophobie dans les chambres et alcôves que le texte en question impose pour que d’un trait, d’une biffe ou de plusieurs, notre homme s’aère et prenne ses aises. Car chez nous, l’homme prime sur le texte.

Il n’est pas question de laisser quelqu’un s’étouffer, souffrir d’apnée et virer vers l’apoplexie tout cela parce que de malheureux mots alignés en phrases, elles-mêmes en paragraphes l’empêchent d’être totalement heureux. En Algérie, pour le bonheur d’un seul homme, nous serions prêts à mettre à mort tous nos textes. En Suède, non. Ils sont fichtrement bizarres, ces Suédois ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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