Reconnaissance
L’attitude des responsables de l’éducation est une reconnaissance implicite du bien-fondé de la contestation des élèves, notamment dans sa partie relative à l’allégement des programmes.
À partir de ce matin, les élèves de terminale devraient reprendre normalement leurs cours. C’est du moins ce qui est attendu, surtout que leurs représentants ont voté mercredi une reprise, assortie cependant d’un préavis de grève pour le 2 février prochain. Le temps pour eux de voir si les promesses du ministre d’alléger les programmes ne sont pas de simples paroles en l’air, visant juste à dégonfler le mouvement de contestation.
En tout cas, Benbouzid l’a encore réaffirmé jeudi : il a décidé, pour le baccalauréat 2008, de mettre entre parenthèses l’application de “l’approche par les compétences”, qui sous-tend les nouveaux programmes en vigueur cette année dans les classes de terminale.
Ce qui signifie, vraisemblablement, le recours à une démarche alternative dont la finalité serait l’élaboration des sujets du bac sur la base des leçons effectivement dispensées. Des commissions mises en place au niveau de chaque établissement scolaire sont chargées de suivre l’état d’avancement des programmes, probablement jusqu’au mois de juin ; suite à quoi elles feront le point sur la progression, en vue de l’élaboration définitive des épreuves du bac.
En fait, l’attitude des responsables de l’éducation est une reconnaissance implicite du bien-fondé de la contestation des élèves, notamment dans sa partie relative à l’allégement des programmes.
En effet, ces programmes, de l’avis des élèves, des parents et des enseignants eux-mêmes, sont trop denses et trop chargés. “Il faut une année scolaire de neuf semestres et non pas de neuf mois pour finir le programme de physique”, déclarait un professeur de physique.
Cette boutade nous renvoie, encore une, à cette fameuse réforme du système éducatif ; une nécessité au niveau du principe, mais qui se traduit malheureusement dans sa mise en œuvre par des approximations à tous les niveaux. C’est à se demander des fois si les inspecteurs, qui ont élaboré les nouveaux programmes scolaires, ne vivent pas sur la planète Mars.
N. Sebti