Z’AVEZ PAS VU HAMZA ?

Crise dans les lycées. Enfin un geste d’apaisement. La présidence accepte de recevoir une délégation de lycéens…

… en âge de voter en 2009

Pauvres services de sécurité ! Jusque-là, on leur avait ordonné de fouiller systématiquement tous les camions frigorifiques. De petit, comme de gros tonnage. Ensuite, on a étendu le champ de leurs fouilles aux véhicules tractant ou portant des citernes. Ensuite, on a ajouté à cette déjà longue liste tous les véhicules utilitaires.

Et là, maintenant, que leur demande-t-on à nos policiers et à nos gendarmes ? De traquer tous les Algériens se prénommant «HAMZA». Du coup, ne soyez pas étonnés si, sur une place publique, vous voyez une file de citoyens parqués devant un car de police et attendant d’être interrogés par des inspecteurs. A tous les coups, ces personnes- là portent toutes le prénom de Hamza.

Dans l’attente d’être soumis à la question, beaucoup de ces «Hamza» doivent maudire leurs parents de leur avoir choisi un tel prénom à la naissance. Il est vrai que les bougres auraient pu se prénommer Abdelaziz, Salah, Ali ou Toufik. Des prénoms sans problèmes. Des prénoms qui vous prémunissent contre tous les problèmes.

Mais Hamza ? Tout, sauf Hamza ! Les parents de tous les Hamza d’Algérie auraient dû savoir qu’ils allaient, par le seul choix de ce prénom, marquer leurs enfants au fer rouge. Ils le savaient d’autant plus qu’il existe des précédents avec ce prénom. Faut se souvenir que Hassan Hattab avait pour nom de guerre Abou Hamza !

Alors ? Alors, je lance solennellement un appel aux parents en attente d’un heureux événement : ayez un peu de compassion pour vos enfants à venir. Ne les affublez surtout pas du prénom de Hamza. Quant à ceux qui portent déjà ce lourd prénom, tout n’est pas perdu. Il y a encore un espoir.

Mazal l’espoir ! L’espoir que le vrai, le seul, l’unique Hamza manipulateur à grande échelle de lycéens grévistes soit arrêté et mis hors d’état de nuire. Ensuite, la paix des prénoms pourra de nouveau être décrétée. Les Hamza pourront fièrement porter leur «hamzitude».

Jusqu’au jour où un autre ministre ou un quelconque autre responsable avisé de ce pays désignera à la vindicte populaire et démocratique un autre prénom et chargera les services de sécurité de traquer leurs porteurs. En attendant ce jour du «prénom maudit», en attendant cette «nuit de la Saint-Barthélemy des prénoms», je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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