Décision
Il semble, aujourd’hui, tout à fait clair que Ban Ki-moon, autant que l’organisation qu’il dirige, ont manifestement perdu de leur indépendance et de leur pouvoir à peser sur les évènements.
Que va apporter de plus la commission d’enquête décidée par le secrétaire général de l’ONU, par rapport au travail déjà fait par les autorités algériennes ? Quelles sont les véritables raisons d’une telle décision ? Ou encore quels en sont les objectifs ? Des questions, dirons-nous, qui n’ont rien d’original et qui ne défendent aucune singularité face au triste événement vécu le 11 décembre dernier par le peuple algérien.
Car ce genre de questions, autour des décisions qu’a eu à prendre depuis des lustres l’instance onusienne, ont commencé à s’incruster dans la réalité dans les relations internationales depuis que cette organisation a commencé à renoncer aux grands idéaux qui la fondent pour se fourvoyer dans des causes qui ne sont pas les siennes et faire ainsi sans retenue dans la manipulation cynique qui a fini par la discréditer.
Il semble, aujourd’hui, tout à fait clair, du moins pour les Algériens qui avaient été d’abord sensibles à la compassion manifestée par Ban Ki-moon, lors de la tragédie qui a frappé le pays, ensuite franchement étonnés par le revirement inexpliqué du secrétaire général de l’ONU que celui-ci autant que l’organisation qu’il dirige ont manifestement perdu de leur indépendance et de leur pouvoir à peser sur les évènements. Ceci pour dire qu’il n’y a peut-être pas lieu d’accabler un personnage, fut-il à la tête de la plus prestigieuse organisation de la planète, pour la simple raison, qu’il n’est pas maître des décisions qu’il est amené à prendre.
Une telle démarche du secrétaire général de l’ONU doit nécessairement mettre tous les sens des responsables algériens en éveil. Car il semble bien que les choses sont planifiées ailleurs qu’au sein de l’instance onusienne. Pour appeler un chat par son nom, n’hésitons donc pas à dire que Ban Ki-moon n’aura été qu’une pièce qui a été avancée sur un échiquier où l’Algérie pour une foultitude de raisons doit être mise en échec.
Zahir Benmostepha