À quand la fin de la “récré” ?

Hélas, le dialogue permanent entre les différentes parties de la grande famille de l’éducation, à savoir l’administra-tion, les enseignants, les élèves et les associations de parents, fait défaut.

Visiblement, les assurances données par le ministère de l’Éducation à la délégation de lycéens, reçue samedi, n’ont pas vraiment convaincu. La preuve est que le mouvement de contestation enclenché la semaine dernière dans les lycées de la capitale a fait tache d’huile, touchant désormais plusieurs wilayas. Dans le fond, les élèves de terminale sont tout à fait en droit d’exiger les meilleures conditions pédagogiques pour préparer leur baccalauréat.

Et si, effectivement, les programmes sont surchargés, comme ils le soutiennent, et qu’ils se voient déjà dans l’impossibilité de les achever, il appartient au ministère de fixer un seuil commun à tous les lycées sur lequel vont porter les épreuves du baccalauréat. Nous croyons savoir que Benbouzid, qui s’est abstenu de toute déclaration pour ne pas envenimer davantage la situation, a envoyé une instruction dans ce sens à toutes les Directions de l’éducation.

Ces dernières, avant de procéder au travail d’évaluation des enseignements en prévision des épreuves du bac de juin 2008, doivent faire un travail de communication de proximité. Cela aurait certainement donné plus de force et plus de persuasion aux assurances exprimées par le secrétaire général du ministère de l’Éducation. Hélas, le dialogue permanent entre les différentes parties de la grande famille de l’éducation, à savoir l’administration, les enseignants, les élèves et les associations de parents, fait défaut.

On s’en rend compte dans ces moments de crise. Aujourd’hui, il s’agit pour Boubekeur Benbouzid de désamorcer la contestation. Car à entendre certains mots d’ordre scandés hier devant le siège de la Direction de l’éducation nationale, on se serait cru aux années 90 quand le FIS squattait les rues d’Alger.

La spontanéité des élèves et leur bonne foi ne sont pas à mettre en cause, mais le climat politique actuel, gros de toutes sortes de rumeurs, est propice à toute manipulation. D’où l’urgence de sonner la fin de la récréation.

N. Sebti

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